GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE L’ETUSA

Le syndicat cherche un partenaire pour discuter
La grève illimitée de l’ensemble des unités de l’entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa), entamée depuis dimanche, pourrait prendre fin dans les 24H à venir, a estimé lundi à Alger, le secrétaire général du syndicat de l’entreprise, M.Abid Bouteba. «Notre grève a eu une écoute de la part de la Centrale syndicale et de la Fédération des transports.Nous allons être reçus par les responsables de ces deux organismes pour présenter nos revendications. Ceci est un signe positif qui n’écarte pas un retour au travail d’ici 24H», a-t-il déclaré lors d’une rencontre improvisée avec la presse. «La Fédération des transports nous a promis de prendre en charge nos problèmes et les régler avec le ministère de tutelle» a ajouté M.Bouteba, rappelant que l’Etusa revendique, notamment, l’octroi complet de la subvention de l’Etat pour l’année 2008, outre la révision des salaires des travailleurs et des conditions de gestions de l’entreprise. Exprimant sa confiance en la Centrale syndicale, il indiqué que les représentants du syndicat de l’Etusa seront reçus dans les prochaines heures par le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), M.Abdemadjid Sidi Saïd. M.Bouteba a, dans ce contexte, émis le voeu de voir cette situation se régler sans devoir recourir à d’autres moyens, tels que les sit-in, ce qui a-t-il dit «gênerait davantage» le quotidien des citoyens.La majeure partie des unités de l’entreprise ont suivi le mot d’ordre de grève lancé par l’ETusa, selon lui. Cependant, la section syndicale de l’unité n° 6 Ahmed Ghermoul (spécialisée dans la rénovation mécanique) n’a pas répondu à cet appel, a-t-on constaté sur place. Le chargé de l’organique du syndicat de cette unité, M.Djamel Aït Medjane, a expliqué que cela est dû au fait que les travailleurs n’ont pas reçu de préavis de grève de la part du secrétariat général du syndicat de l’Etusa.M.Aït Medjane a plaidé en faveur d’une enquête afin, a-t-il dit, de «clarifier la situation sociale des 2099 travailleurs de l’Etusa et régler les problèmes de fond de l’entreprise».Il a, ainsi, évoqué plusieurs «contraintes» rencontrées par les travailleurs, dont l’échelonnement et les rémunérations.