Algérie

Grève des taxis: Un taux de suivi de plus de 80%, selon les syndicats



La grève des taxis entamée hier et devant se poursuivre aujourd'hui à l'issue du mot d'ordre décidé par la coordination des syndicats de la corporation, le 4 décembre dernier, a été suivie à 100% pour les lignes inter-wilayas et 80% pour l'urbain.

 C'est ce qu'a indiqué, hier, M. Aït Brahim, le président de la fédération nationale des chauffeurs de taxis, affiliée à l'UGCAA, en précisant que la protestation a été suivie au niveau des 48 wilayas du pays. Ce taux nous a également été confirmé par M. Ouahrani, de l'UNACT, qui indique qu'une première évaluation sera faite aujourd'hui lors d'une rencontre avec la presse.

 Interrogé sur les perspectives de cette énième protestation, M. Aït Brahim a estimé que la coordination attendra la réponse de la tutelle avant de décider des autres actions à mener en rappelant que la réunion tenue le 21 du mois en cours entre les représentants de la coordination et celui du ministère des Transports n'a abouti à aucune mesure concrète, étant donné que son objectif était de recueillir les préoccupations des 150.000 chauffeurs de taxis.

 A Oran, les organisateurs de la grève ont opté pour plusieurs points comme celui de la pénétrante de Delmonte qui a été occupée des deux côtés par des centaines de taxis. Rencontré, M. Kandsi, le responsable local de la fédération des taxis, a estimé que la balle est actuellement dans le camp du département ministériel de Amar Tou qui doit prendre au sérieux les revendications de la corporation, d'autant qu'elles ne sont pas nouvelles et datent de plusieurs années. A propos du communiqué adressé hier par le bureau local de l'UGCAA appelant les chauffeurs de taxis à ne pas suivre le mot d'ordre de grève, notre interlocuteur a estimé que c'est à la fédération de décider et que le fait d'être sous tutelle de cette union ne donne nullement le droit à cette dernière de décider à la place des principaux concernés, et ce loin de toutes les luttes d'accaparement de l'union menées par deux clans antagonistes.

 Aux stations de taxis de l'USTO et El-Hamri réservées pour les liaisons inter-wilayas, aucun taxi n'est sorti de l'enceinte et à son bord des passagers. Ces derniers ont été contraints de se rabattre soit sur le transport ferroviaire ou les autocars.

 Quant aux taxis exerçant en intra-muros, leur absence était perceptible, quoiqu'un certain nombre d'entre eux ont préféré travailler. Il faut dire que ce mouvement de grève a réussi à pénaliser bon nombre de citoyens, notamment les travailleurs, qui ont eu du mal à trouver un taxi en service pour ce rendre sur les lieux de leur travail.

 A Oran notamment, la situation a été compliquée par les pluies qui se sont abattues sur la ville depuis la soirée de dimanche.

 Beaucoup de citoyens ont dû attendre sous la pluie battante un éventuel taxi, voire un bus. Mais ces derniers ont été très sollicités durant toute la journée, particulièrement aux heures de pointe. Une journée qui n'a pas été de tout repos pour les usagers.




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