Algérie

Grève des syndicats autonomes à Tizi-Ouzou



Environ 80 directeurs de CEM rejoignent le mouvement La grève de la Coordination des syndicats autonomes, qui n’est pas vraiment suivie dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a été renforcée en ce 2e jour par l’apport des directeurs de collège. Hier, le mouvement de grève a ainsi été rejoint, à leur façon, par environ 80 d’entre eux, sur les 162 que compte la wilaya, avec l’observation d’un sit-in de protestation devant le siège de la direction de l’Education. Dans une déclaration écrite et distribuée lors de ce rassemblement, les directeurs de CEM se disent «scandalisés par la nouvelle grille des salaires et la nouvelle classification», qu’ils considèrent comme «lilliputiennes», avant d’exiger un alignement à la mesure de leurs fonctions, «fort contraignantes». Et d’ajouter que, «faute de quoi, nous entreprendrons des actions dans les quinze jours qui suivront, allant du gel des activités du chef d’établissement au boycott des opérations inhérentes à la préparation, l’organisation et le déroulement des examens de fin d’année (bac, BEM et examen d’entrée en 1ère AM), en passant par le boycott de la préparation et du déroulement de la rentrée scolaire 2008-2009". Les directeurs de collèges, signataires du document, affirment en outre être «mobilisés pour engager de nouvelles actions, consistant en particulier en une demande de reversement collective dans le corps d’origine ou une démission collective si nos revendications ne sont pas satisfaites». Ceci dit, dans plusieurs daïras, la plupart des établissements scolaires des trois cycles ont continué à vaquer normalement. Y compris certains lycées de Tizi-Ouzou ville, comme celui El Khansa. Selon des enseignants de cet établissement, le mot d’ordre de grève est très mal tombé car précédé par deux mouvements de grève en l’espace de dix jours, et pour le même motif. Ce qui ne fait pas vraiment sérieux, semble-t-il. Ensuite, il y a les compositions «que l’on doit tout de même faire passer en priorité», dira un enseignant qui ajoutera: «D’accord sur le principe, mais n’oublions pas les ponctions sur salaire qui vont suivre. On a déjà fait trois jours de grève récemment; si on suit ce nouveau mot d’ordre de la Coordination, cela nous fera six jours d’arrêt de travail qui entraîneront automatiquement une ponction assez conséquente. C’est trop pour une famille !» Au niveau de l’université Mouloud Mammeri, on a constaté un suivi, là aussi, très relatif, et principalement chez les travailleurs des cités des restaurants U. Idem dans le secteur de la Santé où certains travailleurs du secteur ont suivi le mot d’ordre de la Coordination. Tout cela reste cependant peu significatif. M. Chabane


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