Algérie

Grève des salariés de l'Inapi


Les travailleurs de l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) ont entamé, hier, un mouvement de grève de deux jours, et ce, afin d'attirer l'attention du ministère de tutelle sur les problèmes auxquels ils sont confrontés depuis plus de cinq ans. « Depuis 2005, l'Inapi fonctionne avec des directeurs généraux par intérim. » Une situation qui n'arrange guère 65% des salariés de cet institut, soit la majorité du personnel. Ces salariés revendiquent aujourd'hui avec insistance le maintien de l'actuel directeur, désigné comme intérimaire à la tête de l'institut en 2007. Ce dernier, selon le témoignage des travailleurs, « a pu réaliser de bons résultats et a relevé le défi en dépit d'un héritage chaotique ». Dans une deuxième lettre adressée avant-hier au ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, les travailleurs de l'Inapi demandent audience au premier responsable du secteur pour lui expliquer dans le détail les dessous de cette affaire. Ils ont tenu à rappeler qu'ils avaient, dans une première missive, dénoncé « les agissements malsains d'une minorité habituée, aux magouilles, à la corruption, au laisser-aller, aux médisances et au népotisme et autre copinage ». « Une minorité qui donne l'impression d'agir au nom de l'ensemble des travailleurs de l'institut », expliquent les signataires de la lettre, qui confirment « l'adhésion de l'ensemble des travailleurs à la volonté réelle et conséquente affichée par l'actuel directeur général d'apporter les changements tant attendus, à tous les niveaux ».« Nous en avons ras-le-bol de cette instabilité, nous demandons au ministre de surseoir à la décision de désigner un autre DG et de s'entretenir avec nous sur les réalités profondes de la situation prévalant à l'Inapi », indiquent les travailleurs, qui rappellent le travail difficile effectué par l'actuel DG pour le redressement de l'activité de l'institut. Cet établissement, de l'avis des contestataires, « a besoin, aujourd'hui plus que jamais, de stabilité durable de l'ensemble de ses cadres et de ses travailleurs dévoués aux fins de consolider la confiance de ses partenaires ». Pour la première fois depuis un peu plus de cinq ans, ils ont constaté « une nette amélioration dans tous les domaines : que ce soit sur le plan du rendement ou bien du côté des relations professionnelles ». « En dépit de nos conditions socioprofessionnelles qui laissent à désirer, nous avons soutenu et fait confiance au directeur général qui s'est engagé à améliorer cet aspect et à le concrétiser durant cette année », observent les travailleurs, qui regrettent la décision de son limogeage. Pour amener la tutelle à changer d'avis, les cadres et le personnel de l'Inapi ont décidé de passer à l'action en observant, dans une première étape, une protestation de deux jours. Si celle-ci n'apporte pas les fruits escomptés, ils tiendront une assemblée générale pour arrêter la démarche à suivre dans les prochains jours.
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