Grève des praticiens spécialistes: «Un taux de participation national de 76%»

Le premier jour de la grève, entamée hier dans le cadre d'un nouveau cycle de débrayage annoncé par le SNPSSP, a vu la participation de 76% des praticiens spécialistes de santé publique au niveau national, selon le président du syndicat.

«Ce qui montre la détermination de spécialistes à vouloir arracher leurs droits et améliorer les prestations de soins au sein des établissements de santé publique», a déclaré hier le Dr Mohamed Yousfi.

Pour notre interlocuteur, «la grève a bien démarré» avec «la même détermination que les précédentes». Interrogé sur la réaction du ministère de la Santé, le Dr Yousfi affirme que, mis à part des «rumeurs faisant état de la saisie de la justice par la tutelle», les responsables du syndicat n'ont reçu «aucune notification officielle», et donc «nous continuerons notre mouvement comme prévu».

Le président du SNPSSP a également insisté pour interpeller le président de la République pour inciter la tutelle à aller vers le dialogue. «Nous avons l'impression que nous sommes devant deux gouvernements différents. L'un, représenté par le ministre de la Santé, qui ne respecte pas les engagements, fait montre de mépris et refuse le dialogue, et un autre gouvernement qui, à l'image du ministre de l'Education, accepte le dialogue, reconnaît les syndicats de son secteur et respecte ses engagements», affirme Mohamed Yousfi. «Et pourtant, le ministre de l'Education a 500.000 fonctionnaires, alors que celui de la Santé a 8.000 spécialistes», ajoute-t-il. «Nous demandons au président de la République d'agir pour faire respecter ses directives en matière de dialogue social, de mettre fin à la fuite des cerveaux et à l'hémorragie des élites en leur accordant de la considération», affirme le président du SNPSSP. En matière de suivi de la grève, les chiffres disponibles hier en début d'après-midi faisaient état de taux de suivi de 100% à Tiaret; 80% à Mostaganem, Tlemcen, Boumerdès, Chlef, Aïn Defla, Tébessa, Annaba, Oum El-Bouaghi et Mila; 70% à El-Oued, Ghardaïa, Ouargla et Alger; 75% à Tizi Ouzou, Blida et Constantine; et 60% à Oran.