Algérie

Grève des étudiants de l'INH : Vers le durcissement '



Devant l'inertie des pouvoirs publics face à leur principale revendication «d'avoir le droit à participer aux concours de recrutement», les étudiants de la faculté des hydrocarbures de l'université M'hamed Bougara de Boumerdès maintiennent leur mouvement de grève entamé depuis déjà plusieurs semaines et optent «pour le durcissement de leurs actions de protestation jusqu'à satisfaction des revendications», selon les termes de leurs représentants.Les contestataires avaient tenté par des actions locales de sensibiliser les responsables de la faculté puis du rectorat avant d'opter pour des rassemblements devant le siège du ministère du travail où «une fin de non-recevoir» leur a été signifiée. Au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique «on lève les bras en signe d'impuissance».
Dernièrement une délégation des étudiants a été reçue par le ministre de l'énergie, M. Attar, «qui s'est montré compréhensif et a déclaré contacter ses pairs de l'enseignement supérieur et de l'emploi pour dégager à travers une commission des propositions à soumettre au premier ministre», nous a rapporté un représentant des grévistes.
Les étudiants se désolent également des mesures prises par la faculté des Hydrocarbures quant «à la réorganisation des cours en vagues d'étudiants des 5 promotions selon des cours en deux semaines pour chaque vague. C'est une tentative de division du mouvement de contestation. Cela ne fait que renforcer notre conviction à mener notre action jusqu'au bout. Il n'est pas question qu'une partie reprenne les cours même sous prétexte d'un nouveau protocole sanitaire intervenu au lendemain de notre entrevue avec le ministre de l'énergie alors que le protocole sanitaire précédent avait fonctionné normalement depuis le retour de confinement», nous livre un étudiant.
M. Yahi recteur de l'UMBB apporte des éclaircissements : «J'avais deux contraintes de transport pour les hydrocarbures et l'électronique qui sont deux filières nationales. Maintenant qu'il y a le transport, nous avons aligné ces deux filières sur les autres ; d'où la nouvelle organisation des cours. De plus, il faut savoir que le protocole a été signé devant les pouvoirs publics représentés par le wali. Tous deux sommes, chacun à son niveau, responsables de l'application du protocole sanitaire le plus à même de garantir la protection de la santé de nos citoyens. Quant à la revendication, elle a été transmise au ministre de l'enseignement supérieur qui a engagé une réflexion sur ce sujet avec les autres ministères concernés.»
Il semble donc que les deux parties gagneraient à prendre langue pour éviter des malentendus et éviter des dérapages d'il y a quelques jours où des menaces avaient été proférées contre des enseignants sans que l'on sache exactement d'où elles proviennent et dans quels desseins inavoués.
De son côté, le doyen de la faculté des hydrocarbures a émis un communiqué dans lequel il explique les faits des derniers événements et invite au dialogue et à la reprise des esprits.
Toutefois, il faut rappeler que c'est un décret du premier ministre de 2015 qui est à l'origine de cette exclusion des étudiants des hydrocarbures des concours de recrutement en les obligeant à une simple inscription sur les listes de l'agence de l'emploi locale et qui a imposé la condition de la résidence pour pouvoir postuler à un emploi au Sud ou ailleurs.
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