Algérie

Grève des enseignants du secondaire


Suivi massif à Tizi-Ouzou Les lycées de la wilaya de Tizi-Ouzou ont débrayé, hier, à l’appel du CNAPEST. Cette grève, la première du genre depuis la rentrée, était attendue. Finalement, et comme convenu, le syndicat vient de démontrer son audience en Kabylie. Selon les syndicalistes de la wilaya, le taux de suivi avoisine les 93%, même si des défections sont signalées ici et là comme au niveau du lycée de Makouda où les enseignants ont assuré normalement leurs cours, hormis un seul qui a débrayé. Le lycée de jeunes filles d’Aïn El Hammam a également vaqué normalement. De l’avis des syndicalistes du CNAPEST, cette première journée démontre par sa réussite combien les enseignants semblent unis derrière leur syndicat. A rappeler que les professeurs du secondaire ont des revendications portant sur l’indexation des salaires sur le coût de la vie et également concernant le statut particulier. Ces revendications restent ainsi les points d’achoppement entre les enseignants et leur tutelle. Du côté des enseignants du secondaire et du technique de la wilaya de Tizi-Ouzou... c’est le manque de communication de la tutelle qui est l’obstacle majeur se dressant devant la volonté du syndicat de trouver une solution à ce contentieux qui verse dans la durée. En attendant la deuxième journée d’une action voulue marquante, les syndicalistes du CNAPEST affichent un réel satisfecit quant au suivi par les professeurs de leur action. Comme enfin ces syndicalistes disent leur détermination d’aller jusqu’au bout de leurs revendications. Selon eux, les enseignants sont aujourd’hui «la dernière roue de la charrette» alors qu’ils sont les formateurs des cadres de demain. «Certes nous avons des devoirs et des obligations mais il y a un fait, c’est que la coupe est pleine. Si des députés ont un salaire mirobolant, nous ne demandons rien d’autre qu’un salaire qui nous permette de vivre dignement !» Un autre enseignant interviendra pour dire : « Ecrivez dans votre journal que les enseignants qui sont les oubliés ont décidé, s’il le faut, de battre le pavé et de faire des actions dans la légalité et dans ce que permet ce sens profond de la pédagogie qui anime en principe les professeurs, afin de défendre notre droit, tout comme les autres algériens, de vivre dignement». Avec cette grève, il se peut que la tutelle accepte enfin de dialoguer avec ces enseignants, et ce, dans le seul souci de sauver une année scolaire qui semble déjà menacée. M. Chabane
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