Algérie

Grève des cheminots



Retour à la galère des nombreux usagers du rail, qui ont été surpris, hier matin, par l'arrêt du trafic ferroviaire suite à une grève déclenchée par les cheminots. A peine remis en circulation après une longue paralysie due aux mesures sanitaires dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, les trains sont restés à quai, hier, au grand dam des clients, qui ont dû se rabattre sur d'autres moyens de transport pour rejoindre leur lieu de travail, d'études et autres occupations.Ce débrayage, initié par la fédération nationale des cheminots (FNC) affiliée à l'UGTA, a été décidé en signe de solidarité suite au licenciement de cinq (5) employés de l'entreprise à Annaba, dont une femme et un syndicaliste et une affaire des conducteurs de trains à Souk Ahras, ainsi que d'autres travailleurs menacés par l'administration, indique un communiqué de la FNC. On reproche également à l'administration la suspension des prêts sociaux et la restriction de l'activité syndicale, selon la même source.
De sont côté, la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), qui a considéré que cet arrêt de travail est illégal, observé par un certain nombre de personnels roulants de l'entreprise, minimisant ainsi son ampleur, a annoncé à travers un communiqué publié sur les réseaux sociaux, des perturbations mardi matin dans la circulation des trains sur certaines lignes notamment dans la banlieue d'Alger, tout en s'excusant auprès de ses clients des désagréments causés par cette situation. La direction générale de la SNTF a également relevé dans son communiqué que l'entreprise traverse «une période difficile», à l'enseigne d'une perte colossale, en 2020, en termes de nombre de voyageurs suite à la suspension du transport ferroviaire, imposée par le confinement total en prévention contre la propagation du Coronavirus, générant une perte chiffrée de 30 millions de passagers, estimée à 1200 milliards de centimes.
En sus des actes de vandalisme contre les installations ferroviaires, sur le plan national, qui se sont multipliés en 2020, enregistrant plus de 233 actes de malveillance, dont 25 sur les câbles électriques, 80 sur les appareils de voie et 52 actes sur les téléphones et les signaux, soit un équivalent en dommages de plus de 14 milliards.
De ce point de vue, la Direction générale appelle à faire prévaloir «l'esprit de responsabilité chez les travailleurs». Dans ce sillage, on affirme qu'un «audit interne» est en cours dans les différents services de l'entreprise afin d'évaluer et de remédier aux manquements dans l'accomplissement des missions et aboutir à un meilleur rendement.
Rappelons que le DG de la SNTF, Karim AYACHE, est en poste depuis le mois de septembre dernier.


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