Algérie

Grève de la fonction publique Les syndicats autonomes à l'heure du bilan


Réunis hier à Alger, les syndicats autonomes, par la voix de leur porte-parole, ont annoncé un taux de participation au débrayage qui se situe à 87,21 %. Dès le 1er jour de la grève, soit le 24 février, les syndicats autonomes ont affiché leur satisfaction quant à leur débrayage qu'ils ont qualifié de «réussi», en raison de la forte mobilisation des fonctionnaires qu'ils soient dans la santé, dans l'éducation, dans l'enseignement supérieur ou encore dans l'administration. La conférence de presse animée hier par les responsables de la Coordination a été aussi une occasion pour revenir sur les événements qui se sont succédé la veille et pendant le déroulement de la grève. Les responsables syndicaux sont revenus sur le communiqué de la chefferie du gouvernement qui, par l'esprit de son contenu, est venu «intimider... et casser un mouvement dont la légitimité des revendications est incontestable». Le second volet qui a dominé cette conférence a été la signature du décret exécutif pour l'application de la nouvelle grille des salaires dont l'annonce a été faite par le SG de l'UGTA Sidi Saïd. Pour les syndicats autonomes, les sorties de ces responsables dénotent du malaise qu'on éprouve à quelque niveau que ce soit. Le porte-parole de la Coordination, Meriane Meziane, indique à ce propos que la Coordination a amplement critiqué et rejeté déjà en septembre dernier une grille dont les augmentations sont loin de satisfaire les attentes des salariés. Meziane Meriane dira que ces deux «événements sont venus pour tromper l'opinion» et aussi pour «calmer les esprits.» Les syndicalistes se sont intéressés également à la question des statuts particuliers sans lesquels, indiquent-ils, la grille des salaires ne peut s'appliquer. Malik Rahmani du CNES fera remarquer que les universitaires ont été destinataires d'un statut envoyé par le ministère de l'Enseignement supérieur, un statut dit «de mesure... transitoire» et qui ne prend pas en considération d'importants paramètres pour calculer les augmentations des enseignants de l'université. Il explique que ce statut classe les chargés de cours, les nouveaux enseignants et ceux qui ont 25 ans d'expérience dans le même grade. Le coordonnateur du CNES dira «voilà pourquoi nous voulons participer à l'élaboration de nos statuts particuliers». Même son de cloche chez les autres syndicats. Par ailleurs, et suite à des information faisant état des consultations de syndicalistes faisant partie de la Coordination par une ambassade étrangère à Alger, ces derniers ont précisé qu'ils «n'entendent aucunement être accompagnés par qui que ce soit». Et à Meziane Meriane de reprendre «nous n'avons pas de prétention politique» et de conclure «le linge sale se lave en famille». Les syndicats de la Coordination promettent, par ailleurs, de revenir à la charge «jusqu'à satisfaction de leurs revendications». Lyès M'rabet, du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), a été désigné, durant cette réunion, comme nouveau porte-parole de la Coordination.
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