Grève de la faim chez les transporteurs en commun de Ghazaouet

Les transporteurs en commun «de 9 places» viennent d?être sommés par la Direction des Transports de la wilaya de Tlemcen de cesser leur activité tant qu?ils ne se sont pas soumis à la nouvelle réglementation qui stipule que l?interurbain doit être servi par des véhicules de 18 places. C?est une décision qui a provoqué l?ire dans la corporation au point où 32 transporteurs ont entamé, hier à 14 heures, une grève de la faim. Une décision qu?ils jugent vraiment arbitraire et irréfléchie puisque les transporteurs de Souahlia qui assurent la ligne Souahlia - Ghazaouet doivent désormais déposer leurs passagers à Sidi Aïssa, soit à 2 km de Ghazaouet. Dans l?autre sens, les transporteurs de Ghazaouet ne doivent pas dépasser El-Argoub. «Inouïe et insensée comme décision, dira le délégué des transporteurs qui ne comprend pas comment de telles décisions peuvent être prises par des responsables. En plus, ajoute-t-il, la plupart des transporteurs, sinon tous, n?ont pas les moyens de convertir leur véhicules en 18 places. «C?est vraiment une atteinte à la profession et aux libertés individuelles dans la profession. Nous avons respecté toutes les clauses depuis 1992, depuis la création des transports ruraux et maintenant, on nous sort que cette option n?existe plus. On veut notre fin, alors nous entamons une grève de la faim jusqu?à ce que des décisions plus souples soient prises». Après avoir frappé à toutes les portes, ils ont tiré le frein à main et jeûnent sous le soleil ardent de ce mois, de juin soutenus, uniquement par leurs familles. A la Direction des Transports de la wilaya de Tlemcen, c?est un tout autre son de cloche. Ils ont été prévenus depuis 2001 qu?ils devaient se plier à la nouvelle réglementation. Le délai à expiré le 4 mai 2006. On a quand même prolongé d?une année. Mais maintenant, ils doivent augmenter leur capacité s?ils veulent continuer dans les transports en commun interurbains sinon, ils resent en zone rurale, nous donne-t-on comme explication. En attendant, entre grève de faim et fin des transports de 9 places, ce sont les habitués de ces déplacements qui trinquent et espèrent que les parties concernées trouveront un terrain d?entente.