Algérie

Grève de l'Education «La balle est dans le camp du ministère»



C'est parti pour une grève ouverte à partir de dimanche prochain (8 novembre) dans le secteur de l'Education nationale. Les quatre principaux syndicats autonomes de l'Education, CNAPEST, CLA, SATEF et SNAPAP-Education, membres de l'intersyndicale de la fonction publique (IAFP), ont confirmé hier lors d'une conférence de presse leur totale adhésion à l'appel à la grève lancé il y a quelque temps par le Cnapest. «Cette grève sera gérée en commun par l'ensemble des syndicats grévistes», ont assuré Salem Sadali et Idir Achour du Satef et du CLA qui ont animé cette conférence au siège du Snapap à El-Harrach. Même si l'appel à la grève émane du Cnapest, «ce sera une grève qui engage l'intersyndicale», ont indiqué les conférenciers.

 Les représentants des travailleurs veulent faire valoir une plate-forme de revendications commune, liées à l'octroi

 d'indemnités qui répondent à des besoins sociaux des enseignants tels que l'indemnité d'acquisition de logement, le panier et le transport ainsi que des indemnités spécifiques.

 Les syndicats autonomes considèrent, par ailleurs, qu'il est urgent de «libérer» les oeuvres sociales et que le fonds des oeuvres sociales soit géré d'une manière autonome par les enseignants. Les syndicats font également de la permanisation des contractuels une de leurs revendications communes. Le statut particulier, l'ouverture de dialogue et la question du régime indemnitaire et son application de façon rétroactive depuis janvier 2008 sont les points de revendication communs à tous les syndicats.

 «L'on regrette d'en arriver à ces actions ultimes», dira le porte-parole du CLA, Idir Achour, qui ajoute que les syndicats qui ont décidé d'adhérer à ce débrayage sont acculés par leur base à le faire. Il ajoutera cependant que les syndicats «ne veulent pas entrer en conflit avec la société, mais nous considérons que l'intérêt de l'élève, des parents d'élèves et de l'enseignant sont indissociables. Un enseignement efficace ne peut être obtenu que si les uns et les autres jouissent de bonnes conditions de travail et de rémunération conséquente».

 Le président du Satef dira que «la balle est dans le camp du ministère». «Les enseignants sont favorables à toutes les éventualités émanant de la tutelle pour ne pas aller à la grève. Ils sont disposés à mettre fin à la grève et aller à un dialogue sérieux», a encore indiqué le conférencier. Il regrette que les syndicats ne soient pas écoutés en tant que médiateurs. Le président du Cnapest joint par téléphone, hier, s'est dit satisfait qu'une «telle dynamique soit engagée sous la houlette de l'intersyndicale». Le Cnapest revendique l'ouverture d'un dialogue sur la question du régime indemnitaire, la gestion autonome des oeuvres sociales et revendique une médecine de travail au service de l'enseignant. Plutôt préoccupée par des problèmes plus urgents, la présidente du CNEC (Conseil national des enseignants contractuels) rappellera que des contractuels risquent de perdre leur emploi.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)