Après les lycéens, c'est au tour des
parents d'élèves de la wilaya d'Oran de s'inviter dans le conflit opposant les
enseignants au ministère de l'Education nationale.
Des parents qui se sont exprimé, hier,
indépendamment du canal officiel de leur fédération nationale, à travers un
communiqué dans lequel ils soutiennent la levée de boucliers «légitime» des
élèves. Fort de la «bénédiction» des parents, comme en témoigne le communiqué
diffusé hier, les lycéens des classes terminales donnent aux pouvoirs publics
«un délai de sept jours à compter d'aujourd'hui mardi» pour répondre
favorablement à une série de revendications à même, selon eux de sauver leur
année. Dans le cas contraire, menacent-ils, une méga marche regroupant les
élèves de l'ensemble des établissements de la wilaya sera organisée,
probablement mardi prochain, à partir d'un lieu non encore communiqué vers la
direction de l'Education. Parmi les revendications formulées par les lycéens et
reprises par le communiqué des parents d'élèves, le rétablissement des vacances
de printemps et l'annulation du recours aux cours polycopiés ou sur CD. Les
élèves et leurs parents exigent aussi et d'une même voix, du ministère de
tutelle, qu'il consacre le mois de mai à la révision du programme et non aux
cours en prévision de l'examen du baccalauréat tout en instaurant, et à titre
exceptionnel pour cette année, une deuxième session de rattrapage pour
l'épreuve de passage à l'enseignement supérieur. Ces revendications s'ajoutent
ainsi à celle déjà exprimée par les lycéens, dernièrement, exigeant
l'annulation pure et simple des cours du troisième trimestre de l'épreuve du
baccalauréat, vu le retard observé dans le programme et qui risque de
s'accentuer encore davantage, comme le laisse présager la situation d'impasse
actuelle. Comme l'atteste le communiqué, les parents d'élèves de la wilaya
d'Oran ont décidé de faire front commun avec leurs enfants et d'une manière
tout à fait indépendante, dans une démarche qu'on pourrait assimiler à une
«fronde» faite au canal officiel de la Fédération nationale des associations de
parents d'élèves (FNAPE). Contacté hier par téléphone, le président de cette
dernière, M. Dellalou est resté fidèle à sa vision privilégiant la sagesse :
«notre souci est de préserver le droit de scolarisation de nos enfants et les
prémunir contre le spectre de l'année blanche». M. Dellalou avait lancé le 23
févier dernier, à partir d'Oran, un appel à l'ouverture d'un dialogue
constructif entre les enseignants grévistes et leur ministère de tutelle dans
un souci de préserver l'intérêt suprême des élèves.
Ceci dit, le président de la FNAPE reconnaîtra, néanmoins, la
gravité de la situation qu'il a qualifiée de «chaotique», d'où la nécessité de
tenir, a-t-il annoncé, une réunion, le 8 mars prochain à Alger, de la
fédération, en présence des représentants des 48 wilayas. L'objectif de cette
rencontre «extraordinaire» est «de trouver des solutions à même d'assurer à nos
enfants leur droit à la scolarité et éviter tout spectre d'une année blanche
qui pourrait avoir des effets incommensurables sur le fonctionnement de
l'institution éducative», a t-il dit.
Pour ce qui est de la menace de tenir une méga marche des lycéens
à Oran pour la semaine prochain, M. Dellalou, dira que rien ne justifie une
telle démarche qui pourrait s'avérer improductive, sans compter le risque de
débordement qui pourrait en résulter si elle est infiltrée par des casseurs.
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Posté Le : 02/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com