Algérie

Grève dans le secteur de l'éducation : Les enseignants revendiquent le respect de la loi



Grève dans le secteur de l'éducation : Les enseignants revendiquent le respect de la loi
Un arrêt de travail d'un jour a été décrété hier par les enseignants du secondaire affiliés au Cnapest. Nous ne contestons pas le recours aux ponctions sur salaires. Nous rejetons la méthode suivie par les pouvoirs publics pour procéder à cette défalcation », a soutenu hier un représentant du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Un arrêt de travail d'un jour, ponctué d'un rassemblement devant les directions de l'éducation, a été décrété hier par les enseignants du secondaire affiliés au Cnapest. Neuf régions du pays ' Tlemcen, Boumerdès, Bouira Béjaïa, Skikda, Tizi Ouzou, Constantine, Sétif et M'sila ' ont adhéré à ce mouvement de protestation. La grève a été massivement suivie à Skikda. Les syndicalistes évoquent une forte mobilisation des enseignants du secteur, estimant le taux d'adhésion à 80%. Les 43 lycées que compte la wilaya ont été paralysés.A Tizi Ouzou, plus de 2500 enseignants ont participé à un rassemblement devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya. A Bouira ce sont près de 300 enseignants qui ont manifesté devant la direction de wilaya. A Béjaïa, plusieurs centaines de travailleurs du secteur ont accroché des banderoles devant le siège de la direction de l'éducation revendiquant le « respect des libertés syndicales acquises de haute lutte ». Si le département de Benbouzid s'en lave les mains en affirmant avoir respecté les textes de loi, le syndicat l'accuse d'avoir transgressé la loi. Selon le Cnapest, le nouveau texte de loi ne définit pas clairement les étapes à suivre pour procéder à la ponction sur salaires des enseignants grévistes.« L'arrêté interministériel datant du 25 novembre 1998 est très clair sur ce point. Il stipule que les ponctions sur salaire ne sauraient dépasser trois jours par mois et ne peuvent se faire que sur plusieurs mois. La ponction ne doit pas intervenir durant les jours de fête », fera remarquer M. Boudiba du Cnapest. Celui-ci regrette que les services du département de Benbouzid aient procédé, sans concertation avec les partenaires sociaux, à des ponctions sur salaires allant de 4 à 9 jours. Décision jugée injuste par les grévistes. De son côté, le ministère note que les nouveaux textes de loi, notamment la circulaire interministérielle du 5 octobre 2005, stipulent que l'administration publique applique le principe selon lequel un fonctionnaire ne peut percevoir un traitement qu'après constatation du service fait. Ceci implique qu'il ne peut percevoir de rémunération pour des journées non travaillées.« Effectivement, dans la nouvelle circulaire interministérielle, il n'est fait à aucun moment référence au fractionnement dans le temps, des ponctions sur salaire. Donc il n'y a eu aucune transgression des textes de loi », a affirmé un responsable au niveau du ministère. Le syndicat proteste, également, contre l'interdiction de se réunir dans les établissements scolaires.


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