Grève dans l'éducation nationale à Collo, les avis divergent

Le recours du ministère de l'Education nationale à la justice pour ramener les enseignants grévistes à rejoindre leurs classes est diversement commenté dans la région de Collo. Au sein des enseignants, les non-grévistes que nous avons approchés s'abstiennent de commenter la décision en référé de la justice.Chez les grévistes, on ne semble donner aucun intérêt à l'arrêt en question.En fait, ce n'est pas la première fois que la tutelle recourt aux tribunaux pour casser une grève dans le secteur, et les syndicalistes semblent avoir pris l'habitude d'ignorer ce qu'ils qualifient de fuite en avant du gouvernement. Chez les parents d'élèves, la majorité d'entre eux pense que le recours à la justice pour régler un problème socioprofessionnel est synonyme d'impasse.Nous reproduisons deux témoignages qui résument l'opinion qui se dégage. "Si l'arrêt du tribunal administratif n'est pas respecté par les grévistes, comme ce fut le cas du temps de Benbouzid, on sera en face d'un autre coup dur pour la crédibilité des institutions", commente l'un des parents, un retraité de l'éducation nationale. Pour un autre, "le gouvernement est entrain de perdre du temps, car il finira par céder, comme par le passé, du moment que l'achat de la paix sociale par la rente et à coups de discours populistes est son seul programme politico-économique". A rappeler que le débrayage qu'observent depuis plus de deux décades les enseignants des différents paliers de l'éducation nationale est diversement observé au niveau des établissements du massif de Collo.Le taux de suivi varie d'un palier à un autre et d'un établissement à un autre, selon le niveau de syndicalisation des enseignants. Ainsi, si dans certaines écoles du primaire et du moyen le débrayage a dépassé 80%, dans d'autres structures le mot d'ordre n'a pas été suivi du tout. Le même constat s'applique pour le secondaire.M KNomAdresse email