Algérie

Grève au port de Béjaïa : Le wali rencontre le syndicat



La grève de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) bouclera aujourd'hui son quinzième jour d'une paralysie presque totale du port, sans qu'un dialogue sérieux ne soit engagé entre les deux parties en conflit.Les grévistes, sous la coupe de leur section syndicale UGTA, s'accrochent toujours à leur exigence ? qu'ils ne veulent soumettre à aucune négociation ? du départ du PDG de l'EPB, en plus de réclamer une commission d'enquête sur la gestion du port. Le PDG, Halim Kasmi, se défend des accusations de «mauvaise gestion» et ne se montre, de son côté, pas prêt à partir sous l'exigence du syndicat. Entre-temps, le port subit de grosses pertes du fait que la quasi-totalité de l'activité portuaire a cessé et que les navires qui y sont programmés sont déviés vers d'autres ports du pays, dont celui de Jijel.
L'intervention des autorités, qui s'est faite longtemps attendre, a eu lieu hier avec une réunion organisée au siège de la wilaya par le wali et à laquelle a été invité le syndicat UGTA, représenté par ses trois niveaux, de la section et des Unions locale et de wilaya. Sans la présence de la direction du port, la rencontre ne pouvait servir d'occasion franche pour sortir de la situation de blocage dans laquelle le port s'est enlisé.
Elle a permis cependant d'écouter les représentants des travailleurs et de cerner leurs revendications qui restent posées malgré une réunion, la seule depuis le début du bras de fer, qui a eu lieu mercredi avec la direction du port représentée par l'intérimaire du PDG.
Il en est ressorti, entre autres points accordés, la suppression des poursuites judiciaires et la réintroduction des primes supprimées. Seul point d'achoppement : le départ du PDG. La réunion de mercredi a abouti à la décision des travailleurs de maintenir leur grève, ce qui n'a pas été du goût de la Fédération nationale des travailleurs des ports algériens (FNTPA), qui a lâché le syndicat après lui avoir manifesté son précieux soutien avec la présence de son secrétaire général, Boulasel Nouredine, à l'assemblée générale du 23 juillet dernier. Jeudi, la Fédération a informé la section syndicale qu'elle ne pouvait désormais cautionner la continuité de la grève, et que le syndicat du port fait preuve de «rigidité» en maintenant son mot d'ordre.
Elle estime que la réunion de la veille avait donné matière à reprendre le travail, soulignant qu'elle a permis la prise en charge des «points essentiels» des revendications «débattus et accordés dans le souci de réinstaurer le dialogue et redémarrer les activités». La revendication du départ du PDG, à laquelle tiennent les grévistes, demeure donc au centre de ce bras de fer dans lequel les travailleurs entendent peser de tout leur poids. Pour seul apport, la FNTPA reste disponible afin de soumettre cette exigence au ministère des Transports et à Serport, dont le premier responsable connaît bien l'EPB pour avoir été son avant-dernier PDG avec Halim Kasmi.


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