La rentrée
universitaire risque déjà d'être compromise par le mouvement de grève que le
Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) compte organiser dans les
prochains jours. La réunion, qui était prévue entre le syndicat et le ministère
de l'Enseignement supérieur pour discuter de tous les dossiers en suspens et
calmer ainsi les esprits, n'a pas abouti, laissant de fait la porte de la
contestation ouverte pour le CNES. Cette lenteur de la tutelle a envenimé
davantage le climat, déjà tendu au sein de l'université, et poussé les
enseignants du supérieur à passer à l'action en décidant d'une grève dont la
date et la durée seront décidées, jeudi, lors de la tenue d'une réunion
extraordinaire du conseil national du CNES. Selon le coordinateur national du
syndicat, M.Rahmani, contacté hier, la tendance est à «l'action» actuellement
au sein du CNES. La réunion de jeudi sera consacrée à arrêter le timing de
cette grève et discuter de l'organisation de ce mouvement «qui reste l'ultime
recours» après échec de la dernière tentative de se mettre autour d'une même
table avec les représentants du ministère pour aborder les revendications du
syndicat et aussi, explique le premier responsable du CNES, après les dernières
déclarations du Premier ministre rejetant une application rétroactive du régime
indemnitaire.
Ne voyant rien
venir de concret suite à la dernière réunion au ministère, tenue le 14
septembre dernier, le CNES a décidé de paralyser l'université jusqu'à
satisfaction de la plate-forme de revendications. Une plate-forme comportant
entre autres deux points essentiels, l'augmentation des salaires et le problème
des logements. Pour ce dernier dossier, le syndicat des enseignants du
supérieur avait dénoncé dans un communiqué rendu public l'instruction du
ministère ordonnant l'abrogation du décret 06-208 du 13 juin 2006 fixant les
modalités de transfert du droit au bail des logements à caractère social et le
gel de toutes les opérations liées à son application et demandé son annulation.
Pour le CNES, «au moment où la communauté universitaire attendait la
concrétisation des engagements des pouvoirs publics sur la question du logement
pour parachever un processus entamé depuis la promulgation du décret 06-2008 du
13 juin 2006... Voilà que l'on apprend par la presse qu'une instruction du
Premier ministre datée du 20 juillet 2009 ordonne tout simplement l'abrogation
du dit décret et le gel de toutes les opérations liées à son application».
Après la
protestation du syndicat contre ce décret, le ministère a fait marche arrière
en assurant lors de la réunion de septembre qui a regroupé les représentants du
CNES et du ministère que les enseignants ne seront pas concernés par
l'instruction ministérielle. Mais après cette réunion, aucune suite n'a été
donnée au dossier. C'est le statu quo pour le CNES qui au départ se disait
confiant quant aux suites qui seraient données au dossier du logement.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com