La nouvelle coordination nationale des syndicats des chauffeurs de taxis
et des transporteurs de voyageurs et de marchandises appréhende la prochaine
grève nationale des 25 et 26 janvier en cours en rangs serrés.
Les responsables locaux des syndicats du secteur, à savoir la SNTT
(UGTA), l'UGCA et l'UNSACT, ont animé hier matin une conférence de presse
commune au siège du Syndicat national des taxis et du transport des voyageurs
et marchandises (SNTT) pour annoncer le maintien de cette grève générale. Les
syndicalistes ont fustigé l'attitude qualifiée d'«irresponsable» du ministère
de tutelle. «Nous avons déposé nos revendications en octobre 2007, mais depuis
rien n'a été fait par la tutelle pour satisfaire ne serait-ce qu'un seul point
de notre plate-forme. Nous n'avons même pas réussi à obtenir le strict
minimum», lance, en colère, ce syndicaliste. Pour les représentants des
transporteurs, la tutelle semble opter pour le pourrissement en reportant aux
calendes grecques la prise en charge des revendications urgentes de cette
catégorie. «Nous allons faire cette grève nationale», soutient ce son côté cet
autre syndicaliste.
La plate-forme de revendications
des quatre syndicats tourne autour de huit points essentiels, en particulier la
réactivation de la commission nationale technique de transport, une entité
regroupant les syndicats et les représentants du ministère de tutelle,
l'effacement des créances fiscales s'étalant de 1992 à 2003, le règlement du
problème des licences de taxis, la réduction de la TVA à 7% au lieu de 17%, la
réglementation de l'activité à travers la mise en place d'un statut
particulier, ainsi que l'élaboration d'un nouveau plan national de transport.
Les syndicalistes regrettent
notamment que la commission technique des transports soit devenue obsolète et
les syndicats sont de plus en plus marginalisés dans cette instance. En ce qui
concerne le statut du chauffeur de taxi, les syndicats estiment que la
réglementation actuelle, datant de 1993, est révolue et le temps est venu de la
réviser aussi bien dans le fond que dans la forme et de l'adapter aux nouvelles
exigences. Enfin et concernant le nouveau code de la route, les syndicats
rejettent le recours à des mesures draconiennes contre les chauffeurs
professionnels, accusés à tort et à travers de la recrudescence des accidents
de la circulation.
Revenant sur les déclarations du
ministre des Transports quant à une prochaine révision à la hausse des tarifs
de transport, les syndicalistes préfèrent une réduction des charges fiscales
imposées aux transporteurs au lieu de recourir à des majorations des tarifs.
«Les chauffeurs de taxis sont contre cette nouvelle révision à la hausse
des tarifs. Nous voulons une réduction de la TVA et un effacement de nos
dettes», affirme Kandsi Djillali, chef de section des chauffeurs de taxis à
l'UGCAA.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com