Algérie

Grève à l'Institut des télécommunications: l'impasse



La réunion qui a regroupé, samedi, les représentants des étudiants et l'administration de l'Institut des télécommunications d'Oran n'a pas abouti à des solutions des problèmes soulevés et qui ont été à l'origine de plusieurs actions de protestation. C'est ce qui a été confirmé par deux représentants des étudiants qui ont précisé, au passage, qu'une assemblée générale est prévue pour aujourd'hui afin de débattre de la situation qui prévaut à l'ITO. Sur les principaux points inscrits dans la plate-forme des revendications et abordés lors de la réunion de samedi, les délégués estiment que les réponses du premier responsable de l'établissement étaient évasives. Ainsi, concernant les arriérés de frais de stage, le directeur a promis de les verser avec l'arrivée du budget 2008. Sur cette alternative, les étudiants de l'ITO s'interrogent sur les frais qui seront inscrits lors de cette année universitaire. Concernant l'accès à internet, il semble que ce problème est récurent et qu'à chaque année, la connexion ne revient qu'après une action de protestation. Au sujet de la formation Cisco, le directeur a annoncé qu'elle est suspendue, étant donné qu'elle est illégale. Pour rappel, la formation Cisco est une formation à distance dispensée par une entreprise américaine spécialisée dans les réseaux et les télécommunications et qui est présente en Algérie. Cette formation est ponctuée d'un certificat Cisco avec la présence de trois encadreurs ayant en charge un laboratoire installé par l'entreprise américaine. Initialement, cette formation n'était dispensée que pour les majors de promotion et il fallait une grève en 2005 pour qu'elle soit généralisée à tous les étudiants. Le recrutement des diplômés de l'institut a été également soulevé. En effet, il n'y a eu aucun poste de travail en 2006. Pourtant, un institut sous tutelle d'un ministère doit par essence répondre aux besoins exprimés en encadrement technique. Enfin, il est à noter que les étudiants de l'ITO ont saisi le ministre de tutelle à travers une autre lettre ouverte exposant l'ensemble de leurs doléances, parmi lesquelles on relève la nécessité de revoir à la hausse la valeur de la ration alimentaire fixée à 55 DA et la mettre à niveau avec celle des établissements relevant du ministère de l'Enseignement supérieur et qui est de l'ordre de 100 DA. Pour rappel, les étudiants de l'Institut des télécommunications d'Oran avaient entamé, mardi dernier, un mouvement de grève ouvert pour contester ce qu'ils qualifient de «restriction d'une partie de leurs droits par l'administration de l'institut». L'une des premières revendications exprimées par les étudiants grévistes dans une lettre adressée hier aux deux ministères de tutelle, à savoir, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de communication et le ministère de l'Enseignement supérieur, a trait au «versement immédiat de l'intégralité des frais de stages». Selon les mêmes sources, il existe même des cas d'étudiants qui ont déjà terminé leurs études depuis l'année dernière, sans pour autant avoir touché, jusqu'à l'heure actuelle, ces frais. M. Mekalech, directeur de l'Institut des télécommunications d'Oran, avait déclaré que la résolution de cette revendication ne peut se faire sans l'implication du ministère de tutelle car, depuis cette année, le taux journalier des frais de stage est passé de 30 dinars à 200 dinars et même jusqu'à 500 dinars lorsque le lieu du stage dépasse une distance de 50 kilomètres. «Dans notre budget prévisionnel, les frais de stage représentaient un montant de près de 600.000 dinars. Après la décision d'augmentation du taux de ces frais, la prise en charge des stages nécessite désormais un montant qui avoisine les 6 millions de dinars», avait indiqué M. Mekalech.


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