Algérie

Grève à l'Institut des télécommunications



Des dizainesd'étudiants de l'Institut des télécommunications Abdelhafid Boussouf d'Oran ontentamé, hier, un arrêt de cours en guise de solidarité avec 17 de leurscamarades ayant fait l'objet d'une décision d'ajournement par l'administrationde l'institut.Motif avancé parl'administration pour justifier ces sanctions: les «absences abusives» dont sesont rendus coupables les 17 étudiants, et ce en dépit des avertissements quileur ont été adressés auparavant. Les grévistes ontcontesté la manière avec laquelle ces sanctions ont été appliquées, qualifiantd'aberrant le fait que les étudiants sanctionnés ne soient informés d'unedécision aussi grave qu'au dernier moment, sans pouvoir se défendre ou s'expliquer.«On était en plein examen, lorsqu'on est venu nous prier de quitter la sallesous prétexte qu'on avait été sanctionnés pour excès d'absences», nous confieun des 17 étudiants. «Pourquoi nous en particulier ? Ça arrive à tout le mondede s'absenter, se demandent les étudiants exclus». «Et puis, ajoutent-t-ils,cette décision injuste et injustifiée ne fait que confirmer la méthode des deuxpoids, deux mesures que l'administration de l'institut semble à tout prixvouloir préserver». Pour sa part, ledirecteur de l'institut, M. Mekalich Lahouari, estime que l'administration n'afait qu'appliquer la réglementation. Selon cette dernière, souligne ceresponsable, un étudiant qui a un taux d'absence qui dépasse les 10% du volumedes travaux dirigés (TD) est systématiquement ajourné. M. Mekalich rappellera,à ce propos, que les premiers conseils pédagogiques de coordination (CPC),tenus au cours du premier semestre de cette année, avaient déjà tiré lasonnette d'alarme contre cet absentéisme abusif. Sur propositiondes CPC, 26 étudiants avaient été traduits devant le Conseil de discipline,lequel avait émis une décision d'exclusion avec sursis, assortie d'unengagement par écrit de la part ces étudiants de ne plus s'absenter. Un avertissementqui n'a, semble-t-il, pas dissuadé l'ensemble de ces cas, puisque 17 étudiantscontinueront à déserter les salles de cours et de TD, affirme le directeur del'Institut des télécommunications. «C'est ce qui a motivé les CPC tenus durantce deuxième semestre pour les traduire devant le Conseil de discipline, qui n'afait qu'appliquer la réglementation en vigueur. Dans certains modules, ces tauxd'absence atteignent les 90% et parfois même les 100%. On s'est rendu compteque certains étudiants étaient inscrits dans deux filières à la fois, ce quiexplique ce taux élevé des absences. C'est une pratique qu'on ne va pastolérer, car elle n'est pas autorisée par la réglementation», a souligné lemême responsable.


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