Algérie

Greffe rénale



Greffe rénale
La cinquantième greffe rénale a été réalisée mardi dernier avec succès au CHU Mustapha Pacha. Cette intervention a été faite par la nouvelle unité de chirurgie mise en place le 19 avril dernier et qui a réalisé depuis 22 greffes, a annoncé la présidente du comité greffe et chef du service d'immunologie, le professeur Malika Benhalima.Le patient greffé est un jeune homme de 32 ans, originaire de la wilaya de Béjaïa, où il était dialysé depuis 2013. Il a reçu un rein de son père, retraité. Une nouvelle vie s'offre aujourd'hui à ce jeune homme pour pouvoir vivre et travailler normalement. De nombreux patients sont aujourd'hui en attente d'être greffés faute de donneurs compatibles. L'unique moyen de leur sauver la vie est la greffe à partir de donneurs en mort encéphalique, qui demeure encore un mythe.Les Algériens refusent de faire don de leurs organes et les campagnes de sensibilisation promises par les pouvoirs publics tardent à être organisées. Un constat aujourd'hui avéré puisqu'une simulation initiée au niveau du service des urgences de l'hôpital Mustapha, dans le but de sensibiliser les familles autour du don, s'est avérée vaine. Ce qui n'a cependant pas démotivé l'équipe constituée autour du comité qui s'est engagée à redynamiser la greffe rénale.La greffe à partir de donneur vivant apparenté a quand même été relancée dans les deux unités de l'hôpital, pour atteindre les 50 greffes tout en ayant la conviction d'arriver à greffer un jour à partir de donneurs en mort encéphalique. «C'est grâce à une équipe constituée de spécialistes en immunologie, radiologie, néphrologie, réanimation et autres spécialités ayant un lien avec la transplantation d'organes, que nous avons pu réaliser toutes ces greffes, au nombre de 22, uniquement au sein de notre unité mise en place le 19 avril. Notre objectif est d'atteindre les 25 d'ici la fin de l'année.L'hôpital Mustapha a effectivement comptabilisé 50 greffes avec les unités. Notre équipe est dévouée et prête à faire plus si les moyens logistiques et humains sont plus importants», a précisé le professeur Chaou, chef de service de l'unité de chirurgie, avant de souligner que «sans le comité de greffe créé en novembre 2014 et l'engagement de l'administration de l'hôpital, on n'aurait pas pu atteindre cet objectif tant attendu».Le comité de greffe de l'hôpital peut se féliciter puisqu'il a atteint son objectif. «Nous comptons atteindre les 100 greffes d'ici l'année prochaine et l'unité et l'hôpital Mustapha sera un centre-pilote», a indiqué le Pr Benhalima, tout en projetant de boucler l'année 2015 avec un nombre de 55 greffes de rein. «Cet objectif est tout à fait raisonnable et réalisable, quand bien même il s'agit de multiplier par 250% le nombre de greffes effectuées annuellement jusqu'à présent», signale le Pr Benhalima.Et d'ajouter que cet objectif ne pourra être atteint sans la création d'une deuxième équipe de greffe domiciliée au niveau du service de chirurgie générale avec le professeur Karim Chaou. «La mise en place de cette dernière s'est faite à partir du redéploiement des moyens existants au niveau du CHU et n'a engendré aucune dépense supplémentaire.Elle a permis en outre, en un laps de temps très court, la formation d'une équipe médicochirurgicale. Assistée à ses débuts par deux chirurgiens (le Pr A.Nekhla et le Pr N. Benasla), l'équipe est actuellement entièrement autonome», a-t-elle précisé. Par ailleurs, 90 couples préparés sont en attente d'une greffe, a indiqué le Pr Benhalima.




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