Algérie

Greffe de la cornée La réglementation est à revoir


Greffe de la cornée La réglementation est à revoir
Plaidoyer - Le professeur Ailem recommande l'amendement du cadre juridique régissant la transplantation de la cornée et d'autres tissus oculaires pour améliorer la prise en charge des malades.
Le professeur Amar Ailem, chef de service d'ophtalmologie au CHU Mustapha-Pacha et président de la Société algérienne d'ophtalmologie, a plaidé, hier, pour une meilleure sensibilisation de la population au don d'organes et de cellules oculaires. L'idéal est de procéder dans ces circonstances à la révision de la législation qui doit considérer le citoyen n'ayant pas exprimé de son vivant le refus de prélèvement de cornée ou d'organe comme consentant. Donc s'il meurt dans un accident on peut le greffer. D'autant plus, argue-t-il, que l'Algérie recense 40 000 morts chaque année. «Il faut considérer le défunt comme consentant, c'est tout, et la religion autorise le prélèvement d'organes, d'autant plus que cela permettra d'améliorer la vie d'une autre personne et évitera l'importation de greffe. Le prélèvement a donc un impact positif aussi bien au volet social qu'économique», a-t-il tranché. L'invité du forum du quotidien DK News a signalé que «depuis une dizaine d'années, près de 6 000 greffes ont été effectuées en Algérie et que 100 % des cornées ont été importées d'Amérique».
Les besoins en greffe de cornée se situent entre 2 000 et 2 500 annuellement. Ce professeur a indiqué que la cataracte, cause principale de la cécité en Algérie et dans le monde, est une maladie curable, opérable et réversible.
La cataracte touche généralement les personnes âgées de plus de 60 ans et se caractérise par une opacité du cristallin, due au processus de la vieillesse. Actuellement, Il n'y a aucun décès dû à la cataracte, et ce, grâce aux actions de sensibilisation et à l'amélioration de la prise en charge menées par le secteur public et privé «Aucun Algérien ne meurt aveugle à cause d'une cataracte, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays dans le monde», a réitéré ce professeur. Environ 62 000 aveugles sont recensés en Algérie dont 3 % sont dus au trachome. Abordant les autres causes de cécité, le Pr Ailem a rappelé que l'une des causes les plus fréquentes de cécité dans le monde c'est le glaucome. Cette maladie touche actuellement 2 à 4 % de la population à partir de 40 ans. Ce taux représente, approximativement entre 500 000 et 600 000 glaucomateux enregistrés en Algérie.
Seulement 100 000 personnes sont prises en charge. Pourquoi ' Le glaucome est une maladie qui n'a pas de symptômes (l''il ne larmoie pas, ne devient pas rouge, la vision de l''il ne change pas) seul le champ visuel est touché donc les malades ne s'en rendent pas compte. C'est après une baisse de la vision avec la perte de 50 % des fibres optiques que ces derniers consultent et là c'est quasiment trop tard.
Les Américains d'ailleurs appellent cette maladie «le voleur silencieux de la vue». Ce professeur mettra le doigt sur le déficit en terme de dépistage de cette maladie chez les personnes âgées de 40 ans et plus. «Il faut, à cet âge-là, absolument se rendre chez les ophtalmologistes au minimum une fois par an pour une consultation spécialisée et non chez les opticiens» .
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