Entamé depuis la rentrée de septembre 2006, le bras de fer continue entre les personnels de tous les cycles de l?enseignement (du primaire à l?université) et le gouvernement grec. Tous les moyens pacifiques ont été utilisés par ce large mouvement de revendication : blocage du centre-ville d?Athènes avec concert de klaxons, manifestation nationale de tout le secteur du système de l?enseignement soutenu par celui de l?industrie. A l?origine de cette colère généralisée, la révision de l?article 16 de la constitution grecque. Jusque-là, la loi fondamentale de ce pays garantit la gratuité de l?enseignement pour tous. La révision propose la création d?un marché de l?enseignement où l?Etat serait un fournisseur parmi d?autres fournisseurs privés. Ces « fournisseurs » fonctionneraient comme des associations sans but lucratif mais selon les standards du secteur privé (par ex-responsabilisation du consommateur/étudiant via des minervals, accords avec des banques pour les prêts étudiants, etc.). Selon le gouvernement, il s?agit de la seule solution pour sortir de l?impasse où se trouve le système d?enseignement. A terme, cette privatisation touchera les universités d?Etat. L. Apekis, président du syndicat des professeurs universitaires (POSDEP) dira à ce sujet : « La révision de l?article 16 ainsi que le projet de Loi-cadre sont deux phases d?un même mouvement. Il s?agit de l?application du processus de Bologne et des directives de Lisbonne. Nous savons aussi que la loi-cadre est même pire que la révision de l?article 16. La révision met en place les fondements de la privatisation, mais la loi-cadre privatise directement l?université grecque. » Synthèse agence
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Posté Le : 24/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com