Algérie

Grèce : Elections, oui mais ...


Il faut croire que les résultats des élections législatives du 6 mai en Grèce illustrent le sens direct et simple du concept de la démocratie, tel qu'il est compris par l'électorat Grec.
Jugez vous-mêmes:
1) Nea Dimokratia (parti conservateur de droite) 18,9 % -108 sièges-
2) Le système électoral grec actuel concède 50 sièges de plus au premier parti...
2) Syriza (plate forme de gauche) 16,8 % -52 sièges
3) Pasok (parti socialiste) 13,2% - 41 sièges
4) Citoyens Indépendants (parti des contestataires de la politique suivie par le Pasok, né il y a deux mois) 10,6 % - 33 sièges
5) KKE (parti communiste) 8,5 % - 26 sièges
6) Chrisi Avgui (extrême -droite) 7 %- 21 sièges
7) La gauche Démocratique (courant sorti de la Plate Forme de Gauche) 6,1% - 19 sièges
Ajoutez à cela les 19 % représentants l'ensemble des 5 ou 6 partis n'ayant pas atteint le seuil des 3% nécessaire à l'entrée au parlement, et les presque 30 % de l'abstention de vote, et vous avez une image assez claire de la distribution électorale actuelle. Ironie des chiffres : la force du premier parti est moins importante que celle des non-votants, et même de ceux qui ne sont pas représentés au parlement.
Reste à savoir que réserve l'avenir à cette mosaïque politique, très intéressante certes, mais ne permettant la formation d'un gouvernement qu'à la condition d'une coalition de trois partis ou même plus. Et c'est ainsi que juste quelques heures après la fermeture des urnes, marge de temps nécessaire à l'officialisation des premiers résultats, les invitations fusaient de toute part, appelant à l'unité autour de la lutte contre la crise, le chômage, la fierté nationale et autres thèmes cruciaux.
Même ceux qui avaient déclaré haut et fort (avant les élections) qu'ils ne s'allieraient jamais avec leurs opposés, ont soudain réalisé qu'il y avait nécessité nationale, que l'heure était à l'unité etc...
On ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour la Troïka, (FMI, Union Européenne, Banque Centrale Européenne) qui doit être assez perplexe et un tout petit peu inquiète, on suppose quand même, pour les premiers remboursements de la dette prévus les mois qui suivent, devant ce résultat qui pourrait remettre en question certaines clauses de l'accord signé, il n'y a pas longtemps avec le gouvernement de coalition Papadimos, qui avait été choisi en automne, rappelons-le après les turbulences politiques provoquées par la déclaration d'un référendum populaire sur la signature des accords sur l'endettement avec la Troïka, annoncé juste avant , par Georges Papandreou, président du Pasok, parti au gouvernement à cette période...


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