L'affaire des colis piégés, découverte lundi par la police grecque, a
connu hier un nouveau rebondissement avec la découverte, à la mi-journée, d'un
total de cinq colis piégés adressés aux ambassades de Suisse, de Bulgarie, de
Russie, du Chili et d'Allemagne. Un des cinq paquets, en l'occurrence celui qui
était destiné à l'ambassade suisse a même explosé mais sans faire de victime, a
annoncé une source policière, citée par l'AFP. Selon les premiers éléments de
l'enquête, le personnel a jeté le colis en question dans la cour après l'avoir
considéré suspect. Les quatre autres paquets ont été neutralisés par des
artificiers de la police grecque, prévenus soit par les ambassades soit par les
employés des messageries express les convoyant, a précisé la même source. Ces
incidents interviennent au lendemain de l'arrestation de deux jeunes Grecs dont
l'un recherché pour extrémisme anarchiste, accusés d'avoir tenté, avant-hier,
d'adresser des colis piégés au président français Nicolas Sarkozy ainsi qu'aux
ambassades du Mexique, des Pays-Bas et de Belgique. Là également, un des colis
avait explosé dans une agence de messagerie, blessant légèrement une employée.
Les suspects, qui étaient armés, ont été déférés hier en milieu de journée
devant un procureur. La police ne pouvait préciser dans l'immédiat la date à
laquelle les nouveaux colis découverts hier, avaient été postés. A noter que
ces événements interviennent dans un contexte social assez tendu en Grèce, à
quelques jours des élections locales cruciales pour le gouvernement socialiste
en place, qui a mené un impopulaire programme d'austérité afin de tenter de
juguler la lourde dette de la Grèce. Le président français Nicolas Sarkozy a
refusé, hier à Londres, de faire le moindre commentaire sur les colis piégés
découverts la veille en Grèce, dont un lui était adressé. Interrogé sur cette
affaire au cours d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre
britannique David Cameron, avec lequel il venait de signer deux traités de
défense, M. Sarkozy a répondu : «Aucun commentaire sur l'affaire des colis
piégés, je n'ai rien à dire». Le président français Nicolas Sarkozy a par
ailleurs, annoncé la tenue aujourd'hui d'une réunion à l'Elysée avec les
responsables de la sécurité pour faire le point sur les menaces terroristes,
après les mises en garde d'Oussama Ben Laden contre la France et l'envoi de
colis piégés aux Etats-Unis. «Je tiendrai moi-même une réunion des responsables
de la sécurité demain mercredi à Paris», a annoncé M. Sarkozy, lors d'une
conférence de presse avec le Premier ministre britannique David Cameron à
Londres, en conclusion d'un sommet bilatéral. Le président a jugé la menace
terroriste pesant sur la France «extrêmement sérieuse». «Notre vigilance est
totale. Nous travaillons avec nos alliés - je ne dirais même pas au quotidien -
mais heure par heure. Nous échangeons des informations, nous croisons nos
renseignements et nous essayons d'harmoniser nos réponses», a-t-il ajouté. Dans
un message audio diffusé la semaine dernière sur la chaîne de télévision
Al-Jazira, Oussama Ben Laden a affirmé que la France ne connaîtrait la sécurité
que si elle se retirait d'Afghanistan et mettait un terme à «ses injustices» à
l'égard des musulmans, visant directement la loi d'interdiction du voile
intégral. Deux colis piégés destinés aux Etats-Unis et envoyés depuis le Yémen
auraient pu exploser en plein vol s'ils n'avaient pas été interceptés dans des
aéroports de Dubaï et de Grande-Bretagne, avant le week-end.
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Posté Le : 03/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com