Grèce

Le Fonds monétaire international (FMI) maintient ses plans pour la Grèce en dépit de l'organisation d'une élection présidentielle anticipée qui pourrait précipiter des élections législatives, a-t-il indiqué.Le Fonds continuera de procéder à l'examen du programme mis en place par la Grèce avec la Troïka (FMI, Banque centrale européenne, UE) pour déterminer si Athènes remplit ses objectifs en matière de réforme et de budget, quel que soit le résultat de l'élection présidentielle du 17 décembre, a assuré le porte-parole du FMI, William Murray lors d'un point de presse.La présidentielle devait initialement se tenir en février mais le premier tour a été avancé au 17 décembre. Il s'agit pour les parlementaires grecs de trouver un successeur au président Karolos Papoulias.Cette élection est considérée comme un test pour le Premier ministre Antonis Samaras qui serait contraint d'organiser des législatives anticipées si le candidat qu'il soutient, Stavros Dimas, n'est pas élu.Notre priorité pour le moment est l'achèvement de l'examen de la sixième tranche (de prêt) pour s'assurer que la Grèce peut continuer à mettre en place les conditions essentielles pour une croissance durable et créer des emplois et remplir ses objectifs dans le cadre du programme actuel du FMI, a assuré M. Murray.Cet examen pourra être achevé s'il y a des progrès rapides sur les politiques nécessaires pour aller de l'avant, a-t-il ajouté.La Grèce a signifié son intention de sortir du programme actuel de prêt du FMI qui fait partie du plan de sauvetage du pays mis en place par la Troïka. Athènes veut ainsi démontrer sa capacité à retourner sur les marchés financiers pour y emprunter et s'astreindre des conditions posées par ses bailleurs institutionnels.William Murray a précisé que le gouvernement grec n'avait pas encore demandé formellement de transformer la ligne de crédit en ligne de précaution (c'est à dire qu'il n'utiliserait qu'en cas de besoin) mais qu'une initiative en ce sens était attendue et que les négociations commenceraient en janvier, quelle que soit la situation politique dans le pays. Au titre du programme de sauvetage mis en place par la troïka, la Grèce dispose encore d'une ligne de crédit de plus de 12 milliards d'euros auprès du FMI.Nous comprenons que les autorités (grecques) veulent poursuivre l'actuel programme avec le Fonds sur la base d'une ligne de précaution. Nous nous félicitons également de leur intention de demander aux Européens une ligne de précaution, a-t-il souligné.Il a précisé que le Fonds allait envoyer une mission en Grèce en janvier et que même si la ligne de crédit ouverte par le FMI pour la Grèce devenait de précaution, le Fonds continuerait d'y attacher des exigences de réformes.Quand la ligne devient de précaution, il y a toujours des conditionnalités mais vous dites en même temps que vous n'avez pas l'intention de l'utiliser, a-t-il souligné.