Algérie

Grave menace sur les non-vaccinés



Le Covid-19 provoque un décès toutes les 12 secondes dans le monde. Ce chiffre qui fait froid dans le dos émane de l'Organisation mondiale de la santé. C'est dire que l'humanité, même si elle n'est pas menacée d'extinction est tout de même face à un véritable péril qui est parvenu à se jouer des systèmes de défense mis en place par tous les gouvernements de la planète. À l'exception de la Chine qui contient la progression du Coronavirus au prix d'un dispositif drastique, il n' existe aucune nation qui peut prétendre avoir trouvé la formule miracle. En Algérie, même si la pandémie a fait autrement moins de victimes que dans nombre de pays développés, il reste que nos citoyens sont comptabilisés dans un décès toutes les 12 secondes. Le pays a déjà vécu trois vagues meurtrières et affronte présentement la quatrième. Comme le reste de l'humanité, les Algériens avaient été surpris par la première, subit la deuxième avec plus ou moins de succès grâce à la mobilisation du personnel médical et la présence constante de l'Etat. Par contre à la troisième vague, le variant Delta a pris le dessus et créer une réelle panique avec son lot de détresse de familles entières, face à la pénurie de certains médicaments importants et un manque criard d'oxygène médical. Restant encore dans les mémoires pour les scènes tragiques qui avaient largement été relayées sur les réseaux sociaux, il était en principe attendu que la 4e vague qui était inévitable trouverait des Algériens armés. Et pour cause, dans l'intervalle, l'Algérie avait acquis d'importants lots de vaccin. Suffisamment pour l'ensemble des citoyens de plus de 18 ans. Mieux, le gouvernement a entrepris d'en produire localement. Très peu de pays dans le monde ont cette chance de disposer de vaccin sans avoir à l'acheter ailleurs, éloignant, de fait, tout risque de pénurie. Cette «arme» dont l'efficacité est très largement prouvée, en ce sens qu'elle évite des cas de Covid-19 graves, n'intéresse pas les Algériens, dont à peine le quart de la population-cible est doublement vacciné et moins du dixième a fait sa troisième dose de rappel. Les chiffres des hospitalisations sont pourtant parlants: 97% des patients en réanimation ne sont pas vaccinés.La 4e vague apporte avec elle quelques espoirs d'en finir avec la pandémie au vu de la dangerosité relative du variant Omicron. Dans le monde, notamment en Occident. Le nombre effarant de contaminations ne se traduit pas par le même taux d'hospitalisations que générerait le variant Delta. Une situation qui fait décréter au directeur général de l'OMS la «fin à la phase aiguë de la pandémie cette année». Mais les Algériens doivent néanmoins savoir qu'ils ne sont pas comptabilisés parmi les «chanceux». Encore confrontée au Delta et très peu vaccinée, la population est très vulnérable à l'infection. D'ailleurs, le même DG de l'OMS avertit qu'«il est dangereux de supposer que Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie». Face à un probable risque de nouveaux variants émergents plus transmissibles et plus virulents, les Algériens sont en première ligne. Retenons donc que l'OMS demande depuis des semaines aux Etats membres d'accélérer la distribution de vaccins, avec pour objectif de parvenir à vacciner 70% de la population de chaque pays mi-2022. L'Algérie est doublement mauvais élève, d'abord pour le faible taux vaccinal, ensuite en raison d'une grande disponibilité du produit, aujourd'hui, introuvable dans nombre de pays africains. La conséquence de cette attitude anti-vaccinale est la surcharge des services hospitaliers, une fragilisation du Système nationale de santé, une hausse des décès et des déprogrammations d'actes chirurgicaux. Le mot qui sied à la situation est gaspillage de vies, de moyens, d'énergie. Face à cette démobilisation, le ministère de la Santé a évoqué le lancement d'une nouvelle campagne nationale de vaccination. Une rencontre a eu lieu, hier, avec les directeurs de la santé des wilayas du pays. Un seul point à l'ordre du jour de la réunion: une nouvelle campagne nationale de vaccination. Pas sûr que cette opération réussisse. En attendant, les chiffres consolidés du ministère de la Santé font état de 13 millions d'Algériens seulement qui sont vaccinés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)