Algérie

Grave ingérence de la Turquie dans les affaires algériennes



Grave ingérence de la Turquie dans les affaires algériennes
Il semble que les bonnes conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections législatives n'ont pas plu à l'ambassadeur de la Turquie en Algérie.
Le représentant turc s'est permis d'émettre des «remarques» au chef de la mission européenne, se montrant non sceptique sur les résultats des élections annoncés par le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia. Cela est une ingérence grave dans un pays souverain et le diplomate devrait s'expliquer en temps opportun. L'ambassadeur deTurquie n'a pas manqué de soumettre le chef de la mission européenne à un véritable interrogatoire, lors d'une conférence de presse tenue par ce dernier. Dans l'une de ces questions, l'ambassadeur s'est demandé pourquoi le ministre de l'Intérieur n'a pas donné le nombre des suffrages obtenus par les partis politiques ' «Le ministre s'est contenté de donner uniquement le nombre des sièges, cet état de fait met en doute la transparence des élections», a lancé l'ambassadeur au chef de la mission européenne, ajoutant que le ministre de l'Intérieur n'a pas donné des résultats partiels tout au long de l'opération des dépouillements. «Les élections se sont déroulées de façon fondamentalement pacifique», a répondu José Ignacio Salafranca, qui a souligné que la manière par laquelle le ministre a communiqué les résultats est une affaire intérieure à l'Algérie et ne concerne nullement la mission des observateurs. L'ambassadeur devrait en principe s'expliquer sur plusieurs choses : de quel droit, au nom de qui et en sa qualité de quoi, a-t-il intervenu ' Est-ce que la qualité d'ambassadeur lui donne le droit de superviser, de contrôler ou d'apprécier ou non le bon déroulement des élections ' Est-ce que l'ambassadeur d'Algérie à Ankara a fait la même chose lors des élections en Turquie ' L'ambassadeur de Turquie aurait-il oublié qu'il se trouve en Algérie et non pas dans un pays où son gouvernement avait l'habitude de s'ingérer dans ses affaires intérieures ' Par son intervention, l'ambassadeur de Turquie a montré sa déception d'apprendre des résultats autres que lui-même et son gouvernement attendaient. Il est de son honneur que le peuple Algérien a décidé de faire exception par rapport aux autres pays du monde arabe détruits par le «Printemps arabe». Il semble également que les responsables turcs n'ont pas encore digéré la réaction du gouvernement algérien vis-à-vis du conflit les opposant à la France au sujet du génocide arménien. Dans cette histoire, l'Algérie ne s'est jamais ingérée dans les affaires de la Turquie. Au mois de janvier 2012, M. Erdogan avait accusé la France d'avoir perpétré un génocide en Algérie, elle qui ne se voit pas concernée par le conflit franco-turc et qui a réagi à ce sujet par la voix de son Premier ministre. Ahmed Ouyahia avait demandé à la Turquie de cesser de faire de la colonisation de l'Algérie un fonds de commerce. Ce n'est nullement une ingérence comme le fait aujourd'hui l'ambassadeur turc, qui sera certainement invité à s'expliquer sur ses déclarations.




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