Grands défis et prémices d'une belle régénération

Le volley-ball algérien, en perte de vitesse sur la scène continentale etinternationale, est en pleine mutation générationnelle. Malgré les échecs essuyés par les équipes nationales dans la catégorie des séniors, les formations de jeunes reprennent progressivement le flambeau, avec un certain succès pour reconquérir leur place naturelle dans le gotha mondial. La politique de rajeunissement, mise en ?uvre au niveau des sélections nationales (Dames et Messieurs), laisse entrevoir les prémices d'un avenir radieux pour la discipline. La bonne qualité de la relève, qui n'a pas échappée au regard avisé des techniciens et des observateurs, nourrit de nouveaux espoirs et entretient des ambitions légitimes. Cette prometteuse postérité, bénéficiant de la confiance et du soutien des instances sportives et des clubs, a toutes les chances pour réussir à brève et moyenne échéance. Les championnats d'Afrique U-18 (juniors) et U-23 (espoirs), prévus au mois septembre prochain à Béjaïa (Algérie), représentent une belle opportunité de confirmation et une étape importante dans la maturation et le parachèvement de cette transition. Les passionnés de volley-ball attendent avec impatience l'émergence effective de cette nouvelle cuvée qui leur fera oublier la douloureuse absence du volley national aux prochains Championnats du Monde. Pour rappel, les Garçons ont été éliminés, au début de l'année, au tournoi qualificatif de Tunis. Le Cameroun,et la Tunisie représenteront la zone Afrique au Mondial en Pologne qui se déroulera du 30 août au 21 septembre prochain. Simultanément, les filles ont été aussi écartées du tournoi d'Alger. Les Camerounaises et les Tunisiennesreprésenteront le continent Noir, du 23 septembre au 12 octobre, en Italie. Après deux qualifications consécutives au JO et une présence régulière aux grands rendez-vous internationaux, les volleyeuses algériennes ont plié devant leurs concurrentes africaines qui progressent visiblement vite. Le même constat peut être réitéré concernant les messieurs qui peinent à se faire respecter dans une discipline où ils excellaient jadis. Cette double disqualification a visiblement précipité le changement et le renouvellement des effectifs. Cependant, d'autres mesures salvatrices doivent accompagner cette renaissance. La qualité de la formation, le niveau des compétitions nationales, la disponibilité des infrastructures et la préparation des élites sont, entre autres, autant de questions à passer au peigne fin. Le vrai défi se situe justement à ce niveau. Illustration : véritable bastion du volley-ball national, la wilaya de Béjaïa cumule les déficits et les ratés dans ce domaine précis. Les nombreux clubs, portant le flambeau de la discipline, évoluent toujours avec des moyens insignifiants et travaillent souvent dans des conditions précaires. Manque d'infrastructures, situation financière bien au-dessous des besoins, équipement minimum, sous encadrement des jeunes catégories et absence demotivations. Des problèmes qui se posent quasiment à toutes les formations avec, cependant, davantage d'acuité pour les clubs domiciliés dans les petites Communes et les régions enclavées. Afin d'insuffler une dynamique pérenne, la réfection, l'extension et la modernisation des salles existantes et la construction de nouvelles infrastructures sont une nécessité à prendre très au sérieux. La tutelle, les autorités locales et les sponsors doivent aussi mobiliser des aides financières conséquentes pour couvrir, au moins, le fonctionnement adéquat de toutes ces équipes. La nouvelle loi sur le sport, un projet prometteur en matière d'organisation, d'encadrement et développement desactivités physiques et sportives, suscitent de grandes espérances. La tutelle doit absolument honorer ses engagements pour ne pas décevoir les grandes espérances suscitées.K. A.