Une nouvelle réglementation fixant les conditions et les modalités
d'implantation et d'aménagement des espaces commerciaux et d'exercice de
certaines activités vient d'être publiée par le Journal officiel n°30 datant du
20 mai dernier.
Le décret exécutif en question portant le n°09-182 du 12 mai dernier
définit dans son article premier l'espace commercial en tant qu'enceinte ou
établissement, bâti ou non, aménagé et délimité à l'intérieur duquel s'opèrent
des transactions commerciales aux stades de gros ou de détail. Il s'agit des
marchés de gros de fruits et légumes, de produits agroalimentaires et
industriels.
Pour l'activité de commerce de détail, le texte réglementaire cible
notamment les marchés couverts ou de proximité de fruits et légumes, de viandes
et de poissons et crustacés frais et congelés ainsi que les espaces de
commercialisation de produits agroalimentaires, manufacturés, ainsi que les
marchés hebdomadaires et bihebdomadaires de fruits et légumes et d'autres
produits alimentaires, enfin le commerce de bestiaux et de véhicules
d'occasion. Le texte concerne en outre les supermarchés et les centres
commerciaux.
Quant aux conditions d'implantation de l'ensemble des espaces devant
abriter les activités citées plus haut, l'article 4 précise clairement qu'elle
est réalisée conformément au plan directeur d'aménagement urbain (PDAU) et au
plan d'occupation des sols (POS), tous deux retenus dans le cadre du plan
national d'aménagement du territoire. L'implantation de ces espaces, stipule le
texte législatif, doit répondre aux impératifs de la protection de la santé
publique, la protection des consommateurs, de l'environnement ainsi que la
préservation des sites historiques. Tout porteur de projet d'investissement
dans le secteur doit avoir l'aval de la commission chargée de l'aménagement et
l'implantation des espaces commerciaux à l'exception des projets relevant
conformément aux dispositions du décret exécutif 07-120 relatif au comité
d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation
du foncier.
Le décret précise par ailleurs que hormis l'activité de vente des
véhicules d'occasion, l'activité commerciale est réservée aux seuls commerçants
artisans inscrits au registre de l'artisanat et des métiers ainsi que des
agriculteurs et autres éleveurs ayant la carte professionnelle. Au chapitre des
conditions, le texte en plus de l'enceinte qui doit spécifier la nature de
l'activité, telle que la vente en gros des fruits et légumes, précise que des
carreaux sont aménagés et qui seront soit concédés, soit loués au profit
d'opérateurs économiques ayant le statut de personnes physiques ou morales.
Quant à leur gestion, elle est confiée soit à la municipalité ou la
wilaya ou bien au propriétaire ou son adjudicataire. Abstraction faite de la
wilaya ou de la commune, tout autre gestionnaire doit répondre aux clauses du
cahier des charges dont le modèle type est contenu dans ce même texte.
En matière d'exercice de l'activité commerciale, le texte précise qu'à la
périphérie de l'enceinte, elle est régie par la loi. Les enceintes commerciales
devront également comprendre des espaces réservés aux services de sécurité, de
contrôle relevant des services vétérinaires et phytosanitaires, de l'hygiène et
du commerce. Quant au gardiennage et à l'entretien de la structure, ils
reviennent aux propriétaire des lieux et qui doivent également équiper la
structure par tous les moyens de sécurité et sanitaires et enfin de toutes les
commodités telles l'énergie et l'AEP. Concernant les horaires d'ouverture, ils
sont fixés par arrêté du wali territorialement compétent et qui seront adaptés
selon les spécificités de chaque région et des saisons.
Pour ce qui est des droits d'accès et de place, ils doivent être affichés
à la vue du public au moment où le gestionnaire doit gérer l'information
quotidienne du flux des produits, de leur quantité et de leur nature ainsi que
la mercuriale et transmises à la direction du commerce. A l'entrée de
l'enceinte commerciale, la mercuriale doit être affichée régulièrement et
actualisée. S'agissant des lieux d'implantation, le décret stipule clairement
que les activités de gros des produits alimentaires ou manufacturés doivent
s'exercer en dehors des zones urbaines et d'habitation.
Pour l'organisation des marchés hebdomadaires et des marchés couverts
destinés au commerce de détail, le décret précise dans son article 25 que
l'activité susceptible de générer des nuisances aux riverains est interdite
dans les zones d'habitation. Pour ces espaces de commerce de détail, les horaires
d'ouverture et de fermeture sont fixés par la commune et peuvent varier selon
les régions et les saisons. De même que la tenue des marchés hebdomadaires
soumise à un horaire préalablement défini par la même institution.
Enfin s'agissant des centres commerciaux et les grandes surfaces, il est
exigé aux porteurs de ces projets de réserver 30% de la surface totale,
comprise entre 300 et 2.500 m², aux produits de fabrication locale en plus
d'aires de stationnement pour 200 véhicules.
Pour les hypermarchés, la surface de vente doit être supérieure à 2.500
m², et un parking de 1.000 véhicules ainsi que des aires de jeux pour enfants.
Pour leur implantation, elle doit se faire en dehors des zones urbaines et dans
des espaces prévus à cet effet.
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Posté Le : 04/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com