Algérie

Grandes manÅ“uvres en février


Durantce mois de février, l'agitation sociale sera au rendez-vous avec la décisionannoncée des syndicats autonomes d'organiser des journées de grève dans lafonction publique, façon de démontrer que les fonctionnaires n'ont pas désarmédans leur rejet des concessions salariales leur ayant été octroyées par les pouvoirspublics.Pourque leur nouvelle démonstration de force en soit véritablement une, lesautonomes ont, semble-t-il, convenu de faire le travail de sensibilisation auxbases de leurs affiliés. Travail qui avait été quelque peu négligé par eux àl'occasion de la journée de grève du 15 janvier, d'où le résultat mi-figure,mi-raisin de la mobilisation qu'ils ont suscitée.Lacentrale UGTA, qui appréhende un succès franc de la protesta projetée par lessyndicats autonomes, aurait, a-t-on appris, pressé les commissions mixtes encharge du remodelage des statuts sectoriels de finaliser au plus vite leur travailpour lui permettre de faire un effet d'annonce concernant les augmentations desalaires prévues.Maisc'est du Président lui-même que la centrale attendrait un «coup de pouce» dansla lutte pour la représentation du monde du travail qui l'oppose aux syndicatsautonomes rivaux. Le «coup de pouce» pourrait être l'annonce par Bouteflika denouvelles mesures sociales en faveur des salariés à l'occasion de lacommémoration, le 24 février, de l'anniversaire de la création de l'UGTA. PourSidi Saïd et son équipe, un tel geste de la part du Président donneraitconsistance et crédit au discours dont use la centrale pour contrer lescritiques dont elle est l'objet de la part des organisations rivales. Undiscours consistant à prôner que ce n'est pas par l'agitation et le conflit quel'on fait avancer les revendications sociales, mais par le dialogue, laconcertation et surtout la capacité de faire des propositions acceptables pourtoutes les parties en cause dans la négociation sociale.Cequi est certain, c'est que Bouteflika est attendu en cette date du 24 févrierpour accorder aux cadres de l'UGTA la primeur de l'annonce de son acceptationd'un troisième mandat présidentiel que leur organisation a été parmi lespremiers à lui demander.Pourles syndicats autonomes, l'intervention présagée de Bouteflika en faveur d'unecentrale en perte de vitesse irrémédiable, ne changera en rien les données ducombat qu'ils mènent pour l'application et le respect intégral du droit aupluralisme syndical et à la reconnaissance du statut de partenaires sociaux àpart entière pour les organisations ayant fait la preuve de leurreprésentativité. Ce qui compte dans l'immédiat pour ces syndicats, c'est deréussir leur mouvement de grève programmé, la seule façon de forcerl'indifférence que leur manifestent les pouvoirs publics, même après leurdémonstration du 15 janvier. Le mois de février pourrait par conséquent êtremarqué par une relance de la revendications sociale et, dans le même temps, parle coup d'envoi que Bouteflika est crédité de vouloir donner le 24 de ce moisau processus devant conduire à sa reconduction à la présidence de laRépublique.


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