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Grande pression sur le régime d'El Assad contraint à des réformes Syrie


Grande pression sur le régime d'El Assad contraint à des réformes                                    Syrie
Alors que le président syrien, Bachar Al-Assad, a affirmé dimanche 9 octobre que son régime préparait de nouvelles mesures politiques, la Chine a estimé mardi que la Syrie devrait agir plus rapidement afin d'honorer ses promesses de réformes.
Cette position a été exprimée peu après l'arrivée du premier ministre russe Vladimir Poutine en Chine. Lundi, le ministre des affaires étrangères a déclaré que la Russie était prête à proposer au Conseil de sécurité de l'ONU, avec la Chine, un projet de résolution plus «équilibré» que celui sur lequel Moscou et Pékin ont mis leur veto la semaine dernière.
Moscou avait alors proposé son propre projet de résolution, écartant toute idée de sanction et insistant sur la nécessité d'un dialogue politique.La France a exprimé, lundi, son soutien à l'opposition syrienne. Une première rencontre publique à Paris s'est tenue entre le chef de la diplomatie, Alain Juppé, et des responsables du Conseil national syrien (CNS), dont son dirigeant provisoire Burhan Ghalioun. Le CNS est considéré comme la structure la plus représentative de l'opposition syrienne, et l'Union européenne en a salué la création.
Néanmoins, Alain Juppé a précisé que la question d'une reconnaissance par la France du CNS «n'est pas à l'ordre du jour, parce que le CNS ne le demande pas». «Nous allons poursuivre nos contacts avec l'opposition syrienne, voir comment nous pouvons les accompagner», a-t-il affirmé. L'Union européenne a aussi salué lundi la création du Conseil national syrien (CNS), y voyant «un pas positif» pour résoudre la crise en Syrie.
Réunis à Luxembourg, les ministres européens des affaires étrangères ont «salué les efforts de l'opposition politique pour établir une plate-forme unie et appelle la communauté internationale à faire de même».Né à la fin août à Istanbul, le CNS réunit la majorité des courants politiques opposés au régime de Bachar Al-Assad, en particulier les comités locaux de coordination (LCC),
qui chapeautent les manifestations sur le terrain, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens. Il est, pour l'instant, dirigé par Burhan Ghalioun, professeur de sociologie dans une université parisienne.
Quatre-vingt dix représentants de l'opposition syrienne, dont des membres du CNS et son responsable provisoire Ghalioun, réunis ce week-end en Suède, ont quasi-unanimement réclamé des observateurs internationaux en Syrie,
selon Olof Palme, organisateur de la réunion. Ils se sont en revanche opposés à une intervention militaire étrangère. Sur le terrain, un civil est mort à Homs, dans le centre du pays, dans le pilonnage de son quartier et un membre du parti Baas au pouvoir en Syrie a été tué par des inconnus dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest.
De nouvelles victimes
En outre, un homme a péri en tentant de passer en Turquie et un autre a été abattu à Saqba, une banlieue de Damas, par les forces de sécurité qui ont tiré pour empêcher la formation d'une manifestation d'étudiants, a rapporté lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Selon l'organisation, basée à Londres, au moins 14 civils et 17 soldats et membres des forces de sécurité ont été tués dans des violences en Syrie. Sept des civils tués par balle ont été abattus à Homs lors d'opérations de l'armée et des forces de sécurité, selon cette ONG, qui a précisé que les soldats et agents de la sécurité avaient péri dans des accrochages avec des militaires déserteurs.
Le grand mufti de Syrie menace l'Occident de représailles
Le grand mufti de Syrie, cheikh Ahmad Badreddine Hassoun, la plus haute autorité religieuse du pays, a pour sa part menacé l'Europe, les Etats-Unis et Israël d'attentats suicides si la Syrie était attaquée. «Dès le premier obus tiré, les fils de la Syrie et du Liban deviendront des combattants qui mèneront des attentats-suicides sur la terre d'Europe et de Palestine», a déclaré le dignitaire religieux. «C'est désormais 'il pour 'il, dent pour dent.»
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