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Grande-Bretagne : Michel Barnier salue une semaine importante pour le Brexit



Le résultat des discussions entre le Parti travailliste et le gouvernement de Theresa May sur l'accord de sortie de l'Union européenne sera connu la semaine prochaine, a déclaré dimanche le négociateur en chef européen pour le Brexit, Michel Barnier.
"Cette semaine est une semaine très importante, nous sommes à la veille du début de cette semaine où nous aurons le résultat des discussions entre le Parti travailliste, de Jeremy Corbyn (que j'ai d'ailleurs reçu quatre fois à Bruxelles), et le gouvernement de madame May", a déclaré Michel Barnier au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

"Est-ce que ces négociations vont donner quelque chose '"
Les conservateurs négocient depuis le début du mois avec l'opposition travailliste pour parvenir à faire ratifier l'Accord de retrait négocié par Theresa May avec les Européens, rejeté à trois reprises depuis le 15 janvier par sa majorité parlementaire. Avant ces discussions, "rien n'a été fait pour construire une majorité positive sur ce traité depuis un an et demi", a regretté Michel Barnier. Après avoir repoussé une première fois la date du divorce, du 29 mars au 12 avril, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont convenu d'offrir à May un report "flexible" du Brexit, jusqu'au 31 octobre, avec possibilité de sortir dès qu'elle aura fait adopter l'accord de retrait par son Parlement. "Ce traité, les dirigeants européens ont dit qu'il ne sera pas négociable, qu'il ne sera pas ouvert, et madame May l'a dit aussi et Jeremy Corbyn également", a souligné Michel Barnier. Interrogé sur l'organisation d'élections européennes au Royaume-Uni, probable à moins d'une ratification avant le 23 mai, le négociateur européen a défendu une nécessité juridique.
"Légalement tout pays membre de l'UE, c'est le cas des Britanniques jusqu'au moment où ils sortent et ils ne sont pas sortis, doit organiser des élections, ne serait-ce que pour protéger le droit des citoyens, y compris Européens, qui ont le droit de vote à Londres", a-t-il noté. "Je reconnais qu'il y a un paradoxe, il y a même une certaine incompréhension, mais c'est le droit."

Le gouvernement doit revenir sur ses lignes rouges
Les négociations entre le gouvernement britannique et l'opposition travailliste pour tenter de trouver un terrain d'entente sur le Brexit sont productifs mais la Première ministre Theresa May doit revenir sur ses "lignes rouges", a estimé un porte-parole du Labour dimanche. La Chambre des communes n'est pas parvenue à dégager une majorité malgré les trois tentatives entreprises par Theresa May pour faire approuver par les députés l'Accord de retrait conclu en novembre par les négociateurs britanniques et européens. Après avoir sollicité deux reports de la date officielle du divorce entre Londres et Bruxelles, la chef du gouvernement place ses espoirs dans les négociations avec l'opposition pour tenter de dégager une majorité à Westminster.
Des discussions supplémentaires doivent avoir lieu la semaine prochaine avec comme point de divergence la question d'une union douanière que les Travaillistes soutiennent et que le gouvernement de May refuse car, estime-t-il, cela empêcherait le Royaume-Uni d'avoir une politique commerciale indépendante.
"Les discussions sont pour l'instant productives, nous avons examiné de nombreux détails mais nous n'avons pas encore vu le gouvernement franchir une de ses lignes rouges", a déclaré Rebecca Long-Bailey, membre du Labour, à la chaîne Sky News. "Nous souhaitons assister à des avancées fortes et rapides sur ces lignes rouges aussi vite que possible", a-t-elle ajouté. Le gouvernement de Theresa May souhaite que le Royaume-Uni sorte de l'Union européenne avant le 23 mai, date du début des élections au parlement européen.

Sturgeon estime que le système de Westminster est "cassé"
Le système parlementaire britannique ne fonctionne plus de manière satisfaisante et en conséquence, l'Ecosse doit décider des choix à faire concernant son avenir, a déclaré dimanche Nicola Sturgeon, chef de file du Parti national écossais (SNP). "Les trois dernières années ont montré, au-delà de toute incertitude, que pour l'Ecosse le système (du parlement) de Westminster était cassé", a déclaré la chef du gouvernement écossais lors d'une conférence de son parti. "Notre tâche désormais est de soutenir la promotion de l'indépendance. Et de nous assurer qu'aucun gouvernement de Westminster ne peut se mettre en travers du droit de l'Ecosse à choisir", a-t-elle dit.
Lors du référendum de 2016 sur le Brexit, les Ecossais se sont majoritairement prononcés en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, contrairement aux Britanniques qui ont soutenu une sortie de l'UE. La Première ministre Theresa May n'est pas parvenue à réunir une majorité à la Chambre des communes pour approuver l'Accord de retrait conclu en novembre par les négociateurs britanniques et européens. La chef du gouvernement britannique a sollicité à deux reprises des reports de la date du Brexit et négocie actuellement avec l'opposition travailliste pour dégager un terrain d'entente. La divergence de points de vue entre les autorités écossaises et les autorités britanniques sur la question de la sortie du bloc communautaire a incité Nicolas Sturgeon à évoquer à plusieurs reprises la tenue d'un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Lors du référendum organisé sur cette question en septembre 2014, les électeurs écossais s'étaient prononcés à un peu plus de 55% en faveur du maintien dans le Royaume-Uni. Theresa May a affirmé plusieurs fois qu'elle n'entendait pas autoriser la tenue d'une nouvelle consultation référendaire comme l'avait fait son prédécesseur David Cameron.


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