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La croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a ralenti à 0,5% au troisième trimestre, après 0,7% au deuxième, a annoncé vendredi l'Office des statistiques nationales (ONS) deux jours après la présentation du budget rectificatif du gouvernement.Cette deuxième estimation de l'ONS, qui confirme une première évaluation diffusée fin octobre, correspond aux prévisions des économistes. Elle concerne le PIB pour la période de juillet à septembre par rapport à celui des mois d'avril à juin.Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté assez vigoureusement (+0,8%), dans un environnement rendu favorable par la baisse du chômage et la hausse du pouvoir d'achat. Les investissements des entreprises ont bondi (+2,2%).La croissance du PIB a en revanche été entravée par le commerce extérieur, les importations ayant cru à un rythme beaucoup plus vigoureux que les exportations (5,5% contre 0,9%).Sur le plan de la production, le puissant secteur des services (finances, transports, etc.) a constitué la locomotive de la croissance, ralentie par des contractions de la construction et de la production manufacturière. Howard Archer, économiste chez IHS, s'est dit malgré tout optimiste pour les perspectives britanniques."Les fondamentaux restent positifs pour la consommation des ménages qui devrait demeurer un important contributeur pour la croissance. Les consommateurs devraient encore dépenser de façon importante au quatrième trimestre au vu de l'évolution très favorable du pouvoir d'achat" sur fond d'inflation peu ou prou nulle, a-t-il souligné. Dans son budget rectificatif présenté mercredi, le gouvernement conservateur a tablé sur une croissance de 2,4% pour l'ensemble de l'année 2015 et sur le même chiffre en 2016. Sans avoir fondamentalement rehaussé les prévisions de croissance du pays jusqu'en 2020, le ministre des Finances, George Osborne, a néanmoins jugé que les finances publiques allaient bénéficier d'ici là d'une amélioration de 27 milliards de livres (38 milliards d'euros) par rapport à ce qu'il pensait lors de la présentation du budget initial en juillet. Le chancelier de l'Echiquier a pu, en conséquence, assurer qu'il tiendrait son objectif de réduire le déficit budgétaire chaque année jusqu'à parvenir à un léger excédent en 2019-2020, tout en abandonnant la réforme impopulaire de réduire davantage les crédits d'impôts pour les personnes les plus précaires. "Pour pouvoir maintenir cet objectif d'excédent budgétaire, M. Osborne a pu compter sur des taux d'intérêt plus bas pesant sur la dette et sur des revenus fiscaux plus élevés. Il a été chanceux", a constaté Paul Johnson, directeur de l'Institute for Fiscal Studies, un organisme indépendant qui passe au crible les comptes publics."En y ajoutant quelques augmentations d'impôts il a aussi forcé sa chance. Il aura besoin de la conserver", pour parvenir à son excédent budgétaire, a-t-il estimé. Car si la croissance ne devait pas être si vigoureuse ou les taux d'intérêt remonter, en bref "s'il est malchanceux - et c'est au bas mot du 50/50 -, il devra soit revoir ses décisions de dépenses, soit augmenter les impôts ou bien abandonner son objectif" d'annihiler le déficit, a jugé M. Johnson.Cet expert a ajouté que l'austérité était toujours de mise dans le pays. "Le passage en revue des dépenses a été l'une des plus sévères depuis la Deuxième guerre mondiale. Les dépenses publiques totales devraient passer de 40,9% du revenu national en 2014-2015 à 36,5% en 2019-2020. Un paquet de ministères va subir des chutes de dépenses", a-t-il expliqué.En 2015, le déficit budgétaire du Royaume-Uni devrait s'élever à 5,1% du PIB, d'après les prévisions officielles. A titre de comparaison, la France s'était engagée à ramener son déficit public à 3,8% du PIB cette année, avant les attentats de Paris, et l'Allemagne prévoit des comptes à l'équilibre.




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