Algérie

Grand soulagement chez les citoyens


Cet allègement est accueilli favorablement par les citoyens, en attendant l'avènement du mois de Ramadhan qu'ils souhaitent « moins morose et moins contraignant » que celui de l'année précédente.Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - Comme il fallait s'y attendre, les horaires de confinement partiel à domicile ont été, une nouvelle fois, prorogés pour une durée de 15 jours à compter d'aujourd'hui, dans neuf wilayas avec un allègement des horaires de 23h à 4h du matin. C'est ce qu'a confirmé le Premier ministère à travers un communiqué émis mardi.
Le réaménagement des horaires concerne les 9 wilayas suivantes : Batna, Biskra, Blida, Tébessa, Tizi-Ouzou, Alger, Jijel, Sidi-Bel-Abbès et Oran. Toutefois, il y a lieu de préciser que les wilayas suivantes ne sont pas concernées par les mesures de confinement, suite aux résultats probants obtenus en matière de gestion de la pandémie : Adrar, Chlef, Laghouat, Oum-el-Bouaghi, Béjaïa, Béchar, Bouira, Tamanrasset, Tlemcen, Tiaret, Djelfa, Sétif, Saïda, Skikda, Annaba, Guelma, Constantine, Médéa, Mostaganem, M'sila, Mascara, Ouargla, El-Bayadh, Illizi, Bordj-Bou-Arréridj, Boumerdès, El-Tarf, Tindouf, Tissemsilt, El-Oued, Khenchela, Souk Ahras, Tipasa, Mila, Aïn-Defla, Naâma, Aïn-Témouchent, Ghardaïa, Relizane, Timimoun, Bordj-Badji-Mokhtar, Ouled Djellal, Beni Abbès, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El-Meghaïer et El-Ménéa.
Ce qui est différemment apprécié par les uns et les autres. « Ce réaménagement des horaires traduit une autre façon de faire, de gérer la veille de survenue d'un mois de Ramadhan où la vie s'anime la nuit sous la contrainte d'une pandémie qui subsiste encore, notamment après l'expérience vécue l'an dernier », relève Mohand, commerçant de son état. «L'an dernier, tout au long du mois de Ramadhan, le monde s'est arrêté de tourner », résume-t-il en quelques mots. En effet, si l'on considère la manière dont les choses se sont précipitées l'année dernière, à la veille du mois de Ramadhan surtout, cette année, les gens ont, au moins, acquis certains réflexes et habitudes, qui font qu'il est plus ou moins facile de s'organiser avec du recul. « Ça aurait été mieux si l'on avait décidé de fixer les horaires de confinement de 00h à 4h. Comme cela, tout le monde aurait trouvé son compte », dit Saïd, d'un certain âge, attablé autour d'un café avec ses amis.
« Ouf, Dieu merci, on en sera pas à la même atmosphère et les mêmes horaires de confinement cette année », fait-il remarquer à ses amis. Et d'ajouter : «J'ai du mal à imaginer qu'on était confinés dès 13 h à la maison et ce, jusqu'au lendemain à 6 h. C'est fou finalement ce qu'on a enduré, notamment durant le mois de Ramadhan.»
« Oui, en effet, ce sont des horaires adéquats qui arrangeront tout le monde. Les horaires seront réajustés juste avant ou le premier, voire le deuxième jour du Ramadhan, pour adapter le confinement à la vie quotidienne durant ce mois, tout en évitant un retour de manivelle avec de nouveaux cas, après les bons points engrangés jusque-là », lui rétorque Ali, taxieur de profession, qui a vécu, lui et ses collègues du transport, de plein fouet les retombées de la pandémie. « Certains ont dû vendre leurs véhicules pour subvenir aux besoins de leurs familles. C'est difficile, lorsqu'on a une famille à nourrir », dit-il d'un air grave.
« Cette année, ça ne sera pas la même chose : les gens pourront sortir prendre un bol d'air en faisant de la marche pour digérer et se dégourdir les jambes avant d'aller se coucher, pendant que d'autres iront voir un spectacle en ville à la faveur de la reprise de la vie culturelle », réplique Saïd.
Après que les gens furent contraints de se cloîtrer chez eux durant le Ramadhan de l'année passée, en essayant de meubler les soirées comme ils pouvaient, le réaménagement des horaires de confinement de 00h à 5h favoriserait la résurgence de l'ambiance des années avant-Covid durant le mois de Ramadhan : tel est le résultat d'un mini-sondage fait dans le sillage de la reconduction du confinement et le réaménagement des horaires : réanimation des citées et villes durant la nuit.
Tel ira faire ses tarawih à la mosquée du coin, tel autre ira jouer une partie de dominos avec ses potes au café maure et untel verra un spectacle, une conférence à la faveur de l'animation et de la vie culturelle qui reprendra à coup sûr. Ce qui donnera un souffle de vie au quotidien du citoyen et permettra la relance d'une vie socioéconomique en berne, voire en veilleuse, depuis des mois.
Probablement, c'est ce à quoi s'attend le citoyen lambda mais, les autorités sanitaires recommandent toujours la vigilance et l'application du protocole sanitaire, notamment dans les espaces publics, pour juguler la pandémie en attendant qu'on atteigne «l'immunité collective » qui, maintenant, n'est qu'au stade de débat. « De là à sa concrétisation, il y a tout un chemin à faire », rappellent les soldats de l'armée blanche.
A. K
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