Grand Hôtel : Les travailleurs sans salaire depuis quatre mois

Les travailleurs du Grand  Hôtel sont sans salaires depuis le mois de juillet», a indiqué M.Bey, secrétaire général  de la section syndicale. C'est ainsi, qu'assis sur les marches de l'établissement fermé sur décision administrative du wali, les travailleurs étaient gagnés par la déprime et le découragement :  «Nous avons passé un ramadhan noir, sans que l'on daigne solutionner notre problème» fait remarquer ce travailleur. Ses collègues, pour leur part, logés à  la même enseigne et confrontés à  leur tour à  ce climat d'insécurité sociale,  font part, en outre, de l'indifférence qu'affiche le gérant de l'hôtel à  leur égard. M.Bey, parlant au nom du collectif, dresse ainsi la genèse de cette affaire dont l'élément déclenchant est, selon lui, la décision de fermeture prise par l'administration.  «Le gérant a été saisi par qui de droit en vue de constituer un dossier et satisfaire aux recommandations consignées dans cette correspondance. M ais ce responsable n'a pas cru devoir y répondre en observant un mutisme inexplicable». Issue incertaine Enchaînant, ce syndicaliste déclare avoir saisi le gérant de l'établissement  afin de se renseigner sur les démarches qu'il a entreprises afin de permettre la réouverture de l'Hôtel.En guise de réponse, poursuit notre interlocuteur, «il afficha un  désintéressement qui ressemble à  du mépris en ce sens qu'il ne daigna même pas répondre à  nos sollicitations et encore moins constituer le dossier exigé par l'administration». Notre interlocuteur semblait désarmé face à  cette situation dont l'issue paraît incertaine. Incertain comme l'est l'avenir de ces 60 travailleurs aujourd'hui dans un état de précarité et qui réclament tout simplement d'être rétablis dans leurs droits à  l'instar de leurs collègues des autres wilayas qui, à  l'inverse, ont été indemnisés. Pendant ce temps, le Grand Hôtel, véritable mémoire d'Oran, livré à  lui-même, est squatté par les amateurs de Bacchus qui abandonnent bouteilles et canettes dans l'indifférence la plus totale.