N'ayant rien vu venir de la part de leur tutelle SGP Gestour qui devait
tenir ses promesses concernant leurs droits acquis suite à la cession en 2005
du Grand Hotêl à un opérateur privé, la soixantaine de travailleurs de cet
établissement hôtelier ont décidé de passer à l'action en créant, dans un
premier temps, leur section syndicale et dans un second, la première grève
ouverte à partir du 18 du mois en cours. Pour cette action, la seule revendication
demeure inchangée : le versement de leurs indemnités en souffrance en dépit du
fait que le protocole d'accord conclu entre la tutelle et le partenaire social
stipulait que cet accord devait être mis en oeuvre avant même les documents de
transaction pour la cession totale. L'indemnité a été fixée par deux parties à
10 % du montant de la transaction estimée à 50 milliards de centimes ou bien
l'affectation de 10 % des actions pour le personnel maintenu à hauteur de 80 %
par le nouveau propriétaire et ce, pour une durée de 5 ans. Selon un
travailleur, le nouveau propriétaire des lieux a respecté cette clause et les
travailleurs perçoivent leurs salaires régulièrement.
Le courroux du personnel du grand
hôtel d'Oran est dû au fait que deux hôtels, Selem de Skikda et Ryad de Sidi
Fredj, sous tutelle de la SGP Gestour, ont été privatisés après le grand hôtel
et que le personnel a bénéficié des indemnisations prévus par le protocole
d'accord. Afin de débloquer la situation, le collectif des travailleurs a
adressé plusieurs correspondances à la direction de l'Entreprise de gestion
touristique de l'Ouest (EGTO), et que cette dernière a répondu que le dossier a
été remis à la SGP qui, à son tour, l'a déposé au niveau du Conseil de
participation de l'Etat (CPE). Une autre correspondance portant sur la même
revendication a été envoyée au Premier ministre le 18 mai dernier. Contacté, le
directeur général de l'EGTO, dont le siège est à Béchar, a confirmé ces dires
en précisant que «le dossier est en cours de traitement au CPE et qu'une issue
est imminente et ne dépasserait par la quinzaine de jours». Selon un membre du
collectif des travailleurs, si aucune mesure pour satisfaire leurs doléances
n'est prise durant les 15 prochains jours, il n'est pas à écarter
l'organisation d'une action de protestation allant jusqu'à une grève illimitée.
Selon eux, l'exemple de cette
collègue décédée sans toucher le moindre dinar leur fait craindre le pire.
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Posté Le : 07/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com