Algérie

Graffitis et affichage anarchique BOUIRA



Graffitis et affichage anarchique                                    BOUIRA
Depuis le début de la campagne, les affiches sont déchirées. Nombreux sont les candidats qui attendent les derniers jours pour placarder leurs portraits...
Tomber de rideau demain sur une campagne électorale morose, sans ferveur ni saveur. Même si les enjeux sont importants, le citoyen est resté en marge des tentatives des candidats et de leurs chefs qui se sont donnés à fond pour convaincre. Dans cette chasse aux voix, un point reste commun à tous les animateurs venus soutenir leurs listes: la nécessité d'une forte participation, seul moyen de contrecarrer la fraude pour certains et unique moyen de «lutte» contre cette obligation des 7%, pour d'autres.
Le FFS a «évité» la grande salle Ali-Zaâmoum au profit de la salle Lalla Khedidja trop exiguë. Le FAN, le FNA, le PT, le PLT, le MCL... préféreront rester en dehors du chef-lieu, de wilaya et se sont limités à des meetings locaux à l'exception du FAN, dont le secrétaire général a fait deux villes: Lakhdaria et Aïn Bessem.
La grande débâcle est celle de l'Alliance verte, dont les candidats se sont limités à des actions de proximité depuis le début de la campagne. Jusqu'au 25e jour de la campagne, aucun haut responsable des trois partis islamistes qui se présentent individuellement, ne s'est produit dans la wilaya de Bouira. L'autre grande surprise reste le RCD, un parti largement ancré dans la région et de la wilaya mais qui n'a fait appel à aucun cadre national pour «aider» le responsable de wilaya, dans sa course pour l'APW. Après trois semaines de campagne, le RND a fait appel à son secrétaire général.
Le populisme, le recours à la arouchia, aux affinités personnelles, le déplacement des populations, l'affichage anarchique, les fausses déclarations quant aux fonctions et diplômes des candidats, l'utilisation des gros moyens financiers... sont autant d'éléments qui se sont invités tout au long de ces 26 jours de campagne. Le secrétaire national, président du MEN, est le dernier chef national à avoir animé un meeting à Sour El Ghozlane. Ce parti a jeté son dévolu sur le candidat malheureux des législatives passées. Les deux derniers jours qui restent seront décisifs. Tout le monde va tenter de mettre les bouchées doubles. Même les partis qui n'ont aucun ancrage local, comme El Infitah, le FDJC, le PLT, le PRP, le PPL... pour ne citer que ces «sigles», essayeront de se faire connaître.
La majorité des candidats de ces partis, déçus dans d'autres formations, ont déjà assumé des responsabilités sous d'autres casquettes politiques. Ces deux jours, et comme à chaque élection, seront réservés par la majorité au travail de proximité, mais aussi à l'affichage. Depuis le début de la campagne, les affiches sont déchirées. En réaction, nombreux sont les candidats qui attendent les derniers jours pour afficher leurs portraits. C'est là aussi que l'affichage sauvage et anarchique prend des proportions. Le recours aussi aux graffitis est une méthode qui prend de l'ampleur avec la clôture de la campagne. A deux petits jours de la fermeture officielle de cette campagne, aucun indice ne peut permettre de dire qui a convaincu et qui sera vainqueur. A l'exception du RND qui fait bonne impression, aucune autre formation n'a fait le plein, n'a rassuré les électeurs ou donner des solutions concrètes aux maux et difficultés des citoyens et citoyennes. La vox populi, et sans se référer à des données précises, pronostique une débâcle du vieux parti et l'émergence de nouvelles têtes sur le champ politique local.


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