GRÂCE À L’INITIATIVE D’UN COLLECTIF CITOYEN D’AKBOU: Solution en vue pour la décharge de Biziou

Après plus de six mois de crise, de débats et de houleuses sessions spéciales de l’Assemblée populaire d’Akbou, réservées au problème des poubelles, non encore évacuées du centre-ville et de sa périphérie, une salutaire issue de cette insupportable situation sanitaire semble prendre forme au grand bonheur de la population.

Pas un seul commerce, en tout cas n’a ouvert ses portes hier matin à Akbou en signe de colère et d’indignation, suite à l’appel du RCD local, qui a invité les citoyens à observer une demi-journée de grève générale suivie d’une marche.

Cette initiative à laquelle personne n’a pu penser, y compris les sages et les autorités, est signée Djamel Zenati, ex-député du FFS et quelques-uns de ses amis.

Peu importe! La nouvelle de la réouverture «conditionnée» dès demain, de la décharge de Biziou, a fait le tour de la ville et accueillie à la fois avec joie et une certaine précaution.

Dans l’après-midi de vendredi dernier, des centaines de personnes se sont réunies dans l’ancienne cinémathèque de la ville à l’appel des comités de quartiers et de villages de la commune d’Akbou pour débattre, une énième fois, du redoutable problème des ordures ménagères.

Une crise pour rappel, née de la fermeture musclée de la décharge de Biziou, décidée par la population de cette localité, consécutivement à l’inconvénient sanitaire généré par l’incinération des déchets.

La majorité des intervenants de ce regroupement citoyen a tiré à boulets rouges sur les élus locaux, les autorités de la wilaya qui ont échoué dans leurs missions pour résoudre la crise mais aussi sur les industriels «manipulateurs» désignés auparavant par le chef de l’exécutif de la wilaya, lors de son déplacement la semaine dernière dans la ville et qui «profitent» de la détresse des 100.000 citoyens de la commune d’Akbou.

A l’issue du meeting et pour clore les débats, c’était le tour du très attendu Djamel Zenati, qui a d’abord rappelé la genèse de cette affaire sanitaire et ensuite proposé ses solutions pacifiques au grave conflit qui oppose la ville d’Akbou aux citoyens de la région d’Amalou.

L’ex-député du FFS et enfant d’Akbou affirme n’avoir «ménagé aucun effort pour régler le contentieux entre les deux communes et notamment entre les deux populations».

Au bout de longues tractations, il a été convenu de la récupération des 7 hectares squattés par l’entreprise Ifri qui a procédé à l’implantation «involontaire» d’une oliveraie sur le site de la décharge de Biziou, soi-disant par «ignorance» de ses ouvriers, la récupération d’un hectare et demi de la briqueterie Belhoul, à qui la municipalité d’Akbou avait loué à titre exceptionnel l’assiette de terrain jouxtant la décharge.

L’accord auquel ont abouti les riverains de la localité de Biziou et le collectif de citoyens conduit par Djamel Zenati porte aussi sur la nécessité absolue de procéder rapidement au renforcement du mur de l’enceinte de la décharge, son éclairage et de son gardiennage.

Le site sera doté d’un bulldozer pour l’enfouissement des déchets et d’un point d’eau pour l’extinction rapide des feux.

La condition principale des riverains récalcitrants, selon l’ex-député, demeure l’interdiction radicale d’incinération sur le site actuel, et ce, jusqu’à l’installation parallèle du projet du centre d’enfouissement technique initié par la commune d’Akbou.

Tous les regards seront donc braqués dès demain matin vers l’esplanade de la mairie d’Akbou, lieu d’un rassemblement citoyen pacifique qui prendra ensuite la route vers la décharge de Biziou où aura lieu une rencontre avec le collectif des villageois de Biziou pour la signature d’un accord commun aux fins de la réouverture de la décharge.

Kamel Gaci