Algérie

Gouvernance et développement



L’Afrique se concerte avec les pays riches, à Alger L’Afrique discute, avec ses partenaires, de la gouvernance et du développement, à la neuvième session du forum pour le partenariat avec le continent noir. A cette rencontre d’Alger, qui s’ouvre officiellement demain, il a été retenu deux sous-thèmes, à savoir la gouvernance dans le développement, et le partenariat pour le développement. Seront présents à cette rencontre plus de 60 pays d’Afrique, des membres de l’OCDE du G8 et d’institutions monétaires internationales. Plusieurs interventions sont attendues à cet effet, notamment celle du président de la République Abdelaziz Bouteflika, et celle du Président allemand Horst Kohler. Durant cette rencontre, l’Afrique projette d’amener ses partenaires au développement à un véritable exercice d’évaluation mutuelle des engagements pris dans le cadre des aides au développement et du NEPAD. Le forum est en fait un cadre de dialogue et de concertation autour du développement et des moyens d’aider l’Afrique pour atteindre les objectifs du millénaire. Et c’est justement ce qui a motivé la création de ce forum a indiqué le ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, hier, lors d’une conférence de presse tenue au Palais des Nations. Pour lui, «le continent africain ne s’est pas contenté seulement de ce qui vient du Nord pour son développement mais a essayé d’imaginer ses propres politiques pour rattraper le retard pris, notamment dans le cadre du NEPAD et de l’Union africaine. Des politiques et des pratiques sans lesquelles l’Afrique ne peut aller de l’avant. Et c’est dans ce cadre d’ailleurs que l’UA a institué la règle de démocratie pour chaque pays désirant la rejoindre. L’Afrique tend également à assurer une représentation en haut lieu de la société civile au sein du parlement africain et de l’Ecosoc». Il y a eu également le mécanisme africain des droits de l’Homme. «Pour pouvoir parler de bonne gouvernance, il faut créer les conditions appropriées à travers la paix et la stabilité», a-t-il dit, indiquant qu’il s’agit d’une priorité africaine. «Dans les années 70 et 80, il y a eu près de 13 conflits en Afrique, actuellement il n’y en a que 3 seulement», précise-t-il. «La paix est une priorité inscrite dans l’agenda du NEPAD, et l’Afrique s’est dotée d’un mécanisme, le conseil de la paix et de la sécurité chargé justement de résoudre les conflits». Interrogé à propos du Darfour, le ministre a indiqué qu’il y a maldonne en matière d’information. «Il y a un déséquilibre en ce qui concerne l’information qui nous vient du Nord. On oublie souvent que l’UA est présente dans la région, en y assurant une présence militaire.» Une question inscrite en permanence dans l’agenda de l’UA. «Ce que nous pouvons faire, c’est aider les parties en conflit à intégrer un processus de paix et nous avons engagé un dialogue pour la paix dans le cadre de l’unité territoriale du Soudan», a-t-il ajouté. Parmi les grandes réalisations du NEPAD, la mise en place du MAEP, un mécanisme d’évaluation par les pairs qui tend à faire l’analyse de la bonne gouvernance dans les pays africains qui s’y prêtent. Il faut savoir en effet que les pays donateurs ont de tout temps mis en avant cette exigence de bonne gouvernance et de démocratie et également de paix et de stabilité pour allouer des aides à l’Afrique. Des aides qui, parfois, n’arrivent pas à destination à cause de la mauvaise gestion. Le continent noir tente maintenant de se faire entendre auprès des pays riches. Par ailleurs, le forum d’Alger sera l’occasion pour les Africains de parler des engagements de leurs partenaires dans le développement en matière, notamment, d’aides financières. «Ce qu’on recherche en tant qu’Africains, c’est de créer une synergie entre ce que proposent nos partenaires et nos priorités dans le cadre du NEPAD. Nous n’allons pas critiquer nos partenaires, mais coordonner les politiques de développement et d’aides au continent», dira-t-il. Il rappellera par la même occasion que les pays riches ont consenti des efforts financiers en notre direction, avec l’annulation des dettes des pays pauvres et des aides de plusieurs dizaines de millions de dollars dans la lutte contre la pauvreté ou les différentes maladies. Il y a eu également des engagements en matière commerciale et d’investissement à travers, entre autres, la mise en place de fonds pour les infrastructures.


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