Algérie - Gouraya

GOURAYA (TIPASA) - Les massifs montagneux ravagés par le feu



GOURAYA (TIPASA) - Les massifs montagneux ravagés par le feu


La cellule de communication de la Protection civile de Tipasa a rendu public un communiqué où il est fait état du déclenchement d’un immense incendie au niveau des contreforts montagneux et forestiers de Gouraya, Aghbal et Bouzerou, des localités fortement boisées de la wilaya de Tipasa.

Selon ce communiqué, ce sinistre aurait affecté plusieurs dizaines d’hectares de pin d’Alep, ainsi que des maquis de broussailles, et autres arbres fruitiers. Les immenses flammes étaient visibles à partir de toute la contrée environnante et donnaient une image apocalyptique de l’incendie, avec d’immenses colonnes de fumées qui s’élevaient haut dans le ciel. L’intervention des pompiers venus des wilayas de Tipasa, Alger, Blida, Chlef et Aïn Defla a été signalée. Ces effectifs se sont relayés avec les moyens disponibles afin d’éteindre les immenses feux de forêt qui se sont déclenchés dans des massifs forestiers, escarpés et fortement boisés situés sur les hauteurs de la daïra de Gouraya et de Aghbal, Messelmoun et qui risquaient de s’étendre aux communes avoisinantes, vers les douars de Chahafa, M’haba, Aghbal et Solaya, et faisaient craindre le pire aux riverains.

Le feu qui était attisé par des vents violents qui ont soufflé sur toute la région, ne se justifiait pas en cette saison hivernale et pluvieuse, et cela bien que la période estivale avait pris fin au mois de septembre passé. Les responsables forestiers suspectent alors fortement des actes criminels.

A ce titre, il convient de rappeler que les derniers feux déclenchés dans cette région de Gouraya auraient eu lieu à la fin du mois de juillet dernier, où il a été enregistré près d’une centaine de feux de forêt à travers toute la région ouest de la wilaya. La zone la plus touchée, avec plusieurs feux successifs durant ces journées catastrophiques, est située à Sidi Belkacem, Oued Sebt, Amarcha, Taourira, Gouraya, Sidi Benyoucef, Messelmoun, jusqu’à Bouzerou, et le massif forestier de Sidi Moussa dans le Chenoua.

Il a été noté également, qu’outre plusieurs dizaines de feux épars qui ont affecté ces contreforts montagneux ,des dizaines d’agents des forêts et de la Protection civile, voire des centaines ont été mobilisés malgré l’existence de miradors et de vigies de surveillance autour des sites sensibles afin de dissuader une reprise des feux provoqués par des mains criminelles. Cependant, les doutes sur l’origine de ces incendies concernent aussi les vents violents qui ont empêché d’éteindre à temps les incendies bien que toutes les équipes soient restées mobilisées sur les sites pour intervenir en cas de nécessité ou de reprise des feux mal éteints, et veiller surtout à ce qu’ils n’affectent pas le réseau électrique dans les zones montagneuses et fortement boisées.

La Protection civile a indiqué aussi que des dizaines d’interventions ont été faites parallèlement avec les équipes de Sonelgaz chargées de rétablir l’énergie électrique dans les régions affectées par le sinistre, à l’instar des agglomérations rurales sises dans les daïras de Damous, Gouraya, Loudalouse, Aghbal, Beni-Milleuk, Messelmoun et les confins de Bouzerou afin de rétablir l’électricité. Nonobstant ces précautions et selon les responsables des forêts, il a été indiqué que la majorité des feux sont suspects et seraient d’origine criminelle. On nous a informé, par ailleurs, qu’à la suite de l’extinction des feux au niveau des contreforts forestiers des régions précitées, plusieurs autres feux de forêt ont été signalés récemment, ayant causé des dégâts importants. On nous a révélé aussi que des dizaines de camions anti-incendie ont été dépêchés, malgré la force et la violence des vents.

Aucune victime humaine n’a été signalée lors de ces sinistres, excepté la destruction de plusieurs dizaines d’hectares de forêt de pin d’Alep, des dizaines d’hectares de maquis, de broussailles, des récoltes, des bottes de foin, des centaines d’arbres fruitiers ainsi que des dizaines de quintaux de semences.



Photo: ©Anis Belghoul / New press

Houari Larbi




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