GOUDJIL COORDINATEUR DES REDRESSEURS : Voilà pourquoi Belkhadem doit s'excuser

La réaction du coordinateur du Mouvement de redressement aux propos de Belkhadem ne s'est pas fait attendre. A ce dernier, qui s'excusait d'avoir mis Goudjil en tête de liste à Sétif, l'intéressé répond que Belkhadem a raison de s'excuser auprès des militants mais pour les pratiques antidémocratiques au sein du parti.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Pas de trêve entre redresseurs et direction du FLN. Le coordinateur du Mouvement de redressement a vivement réagi aux propos de Belkhadem. Il lui recommande de s'excuser non seulement auprès des militants mais également de tout le peuple algérien pour avoir dit que ce dernier n'était pas assez mature pour la démocratie. Aux militants du FLN, il lui recommande de demander pardon pour toutes les pratiques antidémocratiques au sein des mouhafadas et des kasmas et pour l'exclusion des «vrais» militants du parti. Le coordinateur des redresseurs avait, hier, une autre raison de répliquer à Belkhadem. En effet, selon Goudjil, le secrétaire général du FLN a adressé une note à l'ensemble des wilayas dans laquelle il demande à la base de le plébisciter de manière publique. Il est demandé aux militants d'adresser des demandes à la direction afin que soient traduits devant le conseil de discipline les redresseurs, à leur tête Saleh Goudjil. Une perspective qui ne semble pas inquiéter le coordinateur des redresseurs qui, dit-il, a un calendrier à respecter. Le Mouvement de redressement pense, en effet, d'ores et déjà aux prochaines échéances électorales. Selon son premier responsable, le mouvement s'adaptera aux dispositions de la loi sur les partis en convoquant soit un congrès ordinaire, soit un autre extraordinaire. En attendant, une commission a été installée pour préparer et le congrès et les législatives. Une question reste en effet à trancher : les listes qui seront présentées le seront-elles au nom du FLN ou en tant qu'indépendants ' Une commission s'attelle à préparer le programme qui sera présenté pour la campagne électorale. Le Mouvement de redressement tente en même temps de régler un autre problème : celui de l'impossibilité de tenir des rencontres dans des lieux publics. Goudjil avertit : si les embûches persistent, il n'est pas certain, dit-il, de pouvoir canaliser les militants du mouvement qui risquent à tout moment de prendre d'assaut le siège national et ceux des mouhafadas. Il se dit néanmoins toujours ouvert au dialogue, appelant les membres du comité central du FLN, les députés et les sénateurs à «prendre leurs responsabilités » et à se mettre du côté des vrais militants.