Algérie

Gorges de Lakhdaria : Cailles roties sur braises



Qu'il pleuve ou qu'il vente, sept jours sur sept, du matin au soir, ils sont là au bord de la RN5, aux gorges de Lakhdaria, à la frontière des wilayas de Bouira et de Boumerdès. Ce sont bien sûr les vendeurs de cailles. En arrivant sur les lieux, nous sommes d'abord agréablement surpris par la beauté de ce site pittoresque. L'odeur que dégagent les cailles rôtissant sur des braises donne à penser qu'on a vraiment bien fait de nous arrêter surtout si l'on a faim. Le visiteur en général et celui qui vient là pour la première fois en particulier, prend toujours le temps de contempler, coin par coin, rocher par rocher la majestueuse montagne fendue en deux par l'oued Issers. Certains osent même descendre jusqu'au lit de l'oued pour prendre une douche mémorable sous l'impressionnante cascade.Frais et revigoré, le voyageur peut ensuite goûter à ces fameuses cailles. Avant de passer commande, toutefois, il hésite un peu, change de vendeur, mais son doute demeure intact.Il faut dire que la préparation et la cuisson des volatiles sont faites dans des conditions d'hygiène qui laissent pour le moins à désirer. Trois vendeurs sur la dizaine existante ont bien érigé des huttes et dressé chaises et tables pour accueillir leur clientèle à l'ombre, mais là aussi les conditions élémentaires pour un lieu de restauration ne sont pas réunies. Le hic, cependant, est que malgré tout cela, des voitures rutilantes portant des numéros d'immatriculation des quatre coins du pays s'arrêtent, et les clients se bousculent presque devant les cages aux cailles, particulièrement à l'heure de pointe, entre midi et 13 h. Le temps d'une halte, certaines familles commandent jusqu'à une dizaine de cailles, à la grande joie du vendeur. A 80 DA la pièce, les vendeurs de ces volatiles, qui écoulent en bonne journée ou mauvaise journée jusqu'à 100 oiseaux, estiment que l'affaire est rentable. Reste à savoir pourquoi les responsables locaux, en premier lieu les élus de l'APC de Ammal, n'ont jamais pensé à réglementer ce commerce ' Pourquoi, par exemple, ne construit-on pas sur les lieux des locaux dignes de ce nom pour les louer à qui voudrait vendre des cailles selon la réglementation en vigueur ' En attendant, et dans l'intérêt de tous, une commission d'hygiène devrait être envoyée sur les lieux. Les mesures qu'elle prendrait permettraient au moins de parer au plus pressé : la préservation de la santé du consommateur.


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