Algérie

Google se démarque



Aux États-Unis et au Royaume-Uni, des lois sont en préparation et visent une solution souvent décriée : le blocage complet des noms de domaine. Pour Eric Schmidt, ex-PDG et actuel président exécutif de Google, de telles dispositions sont impensables. Google pourrait même aller jusqu'aux tribunaux s'il le faut. Si à  ce jour, certains sites «illégaux» ont déjà perdu leur nom de domaine, pour très souvent réapparaître quelque temps plus tard sur un autre domaine, il semble qu'une accélération du phénomène est à  venir. Tout a sérieusement débuté en mars dernier, en Grande-Bretagne, quand les représentants des ayants droit ont demandé à  British Telecom, de bloquer le site de référencement Newzbin à  tous ses abonnés. Un FAI aurait ainsi glissé au Guardian que c'est à  la justice de trancher, notamment sur le côté technique. Quelques mois plus tôt, fin 2010, toujours au Royaume-Uni, la Motion Picture Association (MPA) était justement déjà allée devant la justice pour s'attaquer directement à  Newzbin. Le but de la MPA était de supprimer l'indexation des contenus portant atteinte au droit d'auteur. Le juge anglais a cependant limité l'injonction aux contenus du Royaume-Uni, refusant d'aller plus loin. Pour le dirigeant de Google, cité par «The Guardian», bloquer l'accès à  ces sites de partage serait «un précédent désastreux» pour la liberté d'expression. C'est bien simple, à  ses yeux, bloquer ces sites serait mettre sur le même plan les USA et la Chine. Bien évidemment, derrière la lutte contre le «piratage», la crainte d'une censure plus grande plane toujours. «S'il y a une loi qui exige les DNS pour faire X (Ndlr : pour bloquer, etc.) et qu'elle est adoptée par les deux Chambres du Congrès et signée par le président des États-Unis, nous serons en désaccord avec elle et nous la combattrons.» Et si les ayants droit ne passent pas par la loi, mais juste par une simple demande, Google se montre inflexible : «Nous ne le ferons pas.» Enfin, «The Guardian» rappelle que l'Ofcom, organisme britannique de régulation des télécoms, doit présenter d'ici quelques semaines un rapport sur la faisabilité des mesures de blocage des sites. Quant au ministre de la Culture anglais, Jeremy Hunt, il a avoué que le «défi» est surtout de décider quels sites bloquer. Comment effectivement décider si un site, voire tout simplement un protocole, doit àªtre bloqué ou non ' Pourquoi Newzbin serait-il bloqué et pas YouTube, où l'on retrouve tout de même des séries et même des films sans qu'aucun droit ne soit payé ' La plupart de ces plates-formes servent de plus de simples moteurs de recherches de fichiers. Pourquoi Google échapperait-il à  un blocage dans ce cas ' Le problème est finalement toujours le même. Même si un véhicule ou un couteau peuvent tuer, ils ne sont pas pour autant interdits.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)