Le principal moteur de recherche américain Google rend hommage à M’hamed Issiakhem, à l’occasion du 90e anniversaire de sa naissance.
En effet, les adeptes de la navigation internet via Google ont pu s’apercevoir, hier, que ce moteur de recherche a rendu un hommage à l’un des fondateurs de la peinture moderne en Algérie, M’hamed Issiakhem. Pour cela, un tableau représentant la photo de l’artiste est mis sur l’écran de navigation. M'hamed Issiakhem est né le 17 juin 1928 à Taboudoucht (Aghribs), dans la wilaya de Tizi-Ouzou, et mort le 1er décembre 1985 à Alger. L’artiste passe son enfance à Relizane, à partir de 1931. En 1943, il manipule une grenade qu’il a volée dans un camp militaire américain, qui explose. Deux de ses sœurs et un neveu meurent. Hospitalisé pendant deux ans, il sera amputé du bras gauche. De 1947 à 1951, il fait la Société des beaux-arts, puis l’École des beaux-arts d'Alger et suit les cours du miniaturiste Omar Racim. En 1951, il rencontre Kateb Yacine. De 1953 à 1958, il fréquente l'École des beaux-arts de Paris où il retrouve Kateb Yacine - les deux artistes demeureront inséparables. En 1958, Issiakhem quitte la France pour séjourner en RFA puis résider en RDA. En 1962, après l'indépendance, il travaille comme dessinateur au quotidien Alger républicain. En 1963, il devient membre fondateur de l’Union nationale des arts plastiques et participe à l'exposition des «Peintres algériens» organisée à Alger pour les fêtes du 1er novembre et préfacée par Jean Sénac, puis en 1964 à celle qui est présentée à Paris au Musée des arts décoratifs. De 1964 à 1966, il fut chef d’atelier de peinture à l’École des beaux-arts d'Alger. Parmi ses élèves, il compte Ksenia Milicevic. Ensuite, il devient directeur pédagogique de l’École des beaux-arts d’Oran. Il illustre alors plusieurs œuvres de Kateb Yacine. De 1965 à 1982, il crée les maquettes des billets de banque et de nombreux timbres-postaux algériens. En 1967, il réalise avec Kateb Yacine un film pour la télévision, «Poussières de juillet», en 1968 les décors du film «La voie», de Slim Riad. En 1971, Issiakhem est professeur d’art graphique à l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger et crée les décors pour le film Novembre. Il voyage en 1972 au Viêt-Nam et reçoit en 1973 une médaille d’or à la Foire internationale d’Alger pour la décoration du stand du ministère du Travail et des Affaires sociales. De 1973 à 1978, Issiakhem a travaillé comme dessinateur de presse. Il a dirigé, en 1977, la réalisation d’une fresque pour l'aéroport d'Alger. Le ministère du Travail et des Affaires sociales publie à Alger une plaquette dont Kateb Yacine écrit la préface sous le titre Issiakhem, «Œil-de-lynx et les Américains, trente-cinq années de l’enfer d’un peintre». En 1978, Issiakhem séjourne quelques mois à Moscou et reçoit en 1980 le Premier Simba d’Or (Lion d’Or) de Rome, distinction de l’UNESCO pour l’art africain.
K. H.
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Posté Le : 19/06/2018
Posté par : imekhlef
Ecrit par : rachid imekhlef
Source : http://www.depechedekabylie.com/national/191101-google-rend-hommage-a-issiakhem.html