Algérie

Gnawa Diffusion en concert



Gnawa Diffusion en concert
Le groupe Gnawa Diffusion, de retour en Algérie, se produira, dimanche soir, au Chapiteau WellSound de l'hôtel Hilton, à Alger, au grand bonheur des amateurs de gnawi, reggae, ragga?Originaire de Grenoble, né en 1992 d'un métissage franco-algérien, Gnawa Diffusion est un des rares représentants sur la scène française d'une fusion au sens large du terme. Loin de se contenter de coller ensemble des bouts d'influences piochées ça et là dans les répertoires respectifs de ses membres, la formation est parvenue à imbriquer des éléments empruntés au raï, au rap et au reggae, voire au jazz, pour produire un mélange nouveau qui, du coup, ne verse pas plus dans un style que dans un autre.Emmené par Amazigh Kateb, fils du grand écrivain algérien, Kateb Yacine, l'auteur de Nedjma, Gnawa fait de sa musique un chant de lutte, un combat scandé entre français, arabe et anglais. Découvert à la faveur du maxi Légitime Différence, la furieuse formation se met alors à tourner en première partie de FFF ou de Massilia Sound-System, récoltant les honneurs dès l'été 1993. Fort d'un sens aiguisé de la fête, sans laisser de côté sa philosophie combative, Gnawa sillonne la France, l'Algérie et le Maghreb, au plus grand bonheur d'un public qui l'élève au rang de représentant de ses aspirations mondialistes.Capable de tirer de leur sac des créations originales alliant parfaitement leurs influences, autant que de remettre au goût du jour quelques titres traditionnels des contrées reculées du Soudan, comme c'est le cas avec Chara'Allah, un chant vieux de deux siècles, Gnawa se taille une place à part sur la scène française.Mêlant habilement instruments traditionnels et électriques voire électroniques, la formation est parvenue à s'imposer entre les styles conventionnels, faisant exploser au milieu des classifications la richesse d'un mélange des genres. Musicalement, le rêve du métissage est enfin atteint, alliant tradition et modernisme, entre chaâbi, raï, rap, reggae et musique orientale. Revendicatif, ironique et réaliste, le ton de Gnawa Diffusion a fait des émules des deux côtés de la Méditerranée, mais en gêne certains ; dans les hautes sphère du pouvoir, Gnawa reste, aujourd'hui et pour longtemps, le haut-parleur d'une culture planétaire, unissant dans sa musique les couleurs.Les membres de Gnawa Diffusion sont : Amazigh Kateb chant et gumbri, Pierre Feugier à la guitare, Philippe Bonnet à la batterie, Amar Chaoui aux congas, derbouka, percussions, Pierre Bonnet à la basse, Mohamed Abdennour, à la mandole, Blaise Batisse et Salah Meguiba aux claviers, Aziz Maysour, chant, danse et Dj Boulaone. «A neuf ans, lors d'un voyage à Timimoune, dans le sud algérien, j'ai découvert l'africanité du Maghreb, sans vraiment en saisir la teneur, mais en comprenant une chose : c'est que l'Algérie n'est pas blanche. Mes premiers écrits, des poèmes enfantins, datent de cette époque.Et ce n'est que vers l'âge de 15 ans, en débarquant en France, que j'ai découvert les Gnawa, les Aïssaoua, et que je me suis intéressé aux particularités, à l'Algérie, à l'histoire du Maghreb et à celle de l'esclavage. D'ailleurs, Gnawa Diffusion, c'était une petite réaction à l'exil, une volonté de me faire ma petite Algérie?», explique Kateb Amazigh.




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