Globalisation et mondialisation n'ont fait encore qu'appauvrir les peuples

Le Monde arabe change paraît-il. Et tout un chacun de se précipiter sur ce thème pour le démontrer. Comme si le monde n'était pas toujours en train de changer. Il n'y a en fait que ceux qui ont toujours cru à un certain "ordre normal des choses" pour se catastropher ou s'émerveiller devant cette banalité: le Monde arabe change. Car, fondamentalement, la dynamique des relations internationales mondiales ou inter-mondiales demeure la même: elle est toujours faite de transformations des équilibres entre groupes de grandes puissances au détriment du Monde arabo-musulman. Et c'est là le danger.Forts de quelques miettes victoires ponctuelles, forts de détenir les plus grandes richesses du monde, forts d'être enfin entendus (sans être écoutés, les peuples de la Nation arabe, ne représentent absolue rien face à l'Occident. Alors que, pour le moment, et à la faveur de la recrudescence du terrorisme à un peu partout, il n'y a pas encore de réelle préoccupation envers ces peuples. Ceux qui prétendent combattre le terrorisme, précisent, c'est tout. Ils saisissent et identifient les problèmes et les dangers sans apporter la moindre solution. Ils ne font que défendre leurs intérêts politiques et économiques là où ils se trouvent. C'est encore la même hégémonie: les richesses naturelles d'une part, la domination impérialiste et coloniale de l'autre. C'est tellement vrai qu'il faudrait maintenant pour les sociétés civiles du Monde arabe en particulier et du tiers monde en général de surveiller leurs dirigeants. Pour qu'ils ne basculent pas dans l'autre camp... D'où la nécessité de ne pas scléroser ce "changement" dans le domaine réservé des seuls dirigeants. A considérer le foisonnement, de différentes sociétés de réflexion et de recherche, il semble bien que conscience ait été prise de cet impératif.Par leur développement et leur décollage économique, nombre de pays du Tiers monde ont placé de grands espoirs dans la mondialisation et dans la globalisation. Ils ont fait de leur intégration harmonieuse à l'économie mondiale un objectif prioritaire. Ils ont pris, à cette fin, des engagements fermes pour mettre de l'ordre dans leurs propres affaires localement, régionalement et mondialement. Malheureusement, ces engagements ne trouvent pas encore l'écho souhaité auprès des partenaires au développement et auprès de la communauté internationale, en général. Un développement qui reste à traduire pleinement dans les faits. Pour que la prospérité s'installe dans le monde, le Tiers monde a besoin d'un accompagnement concret et d'un partenariat effectif de la part de ses partenaires internationaux. Car la globalisation et la mondialisation dans leur formule actuelle, n'ont fait qu'appauvrir davantages les peuples.