Le spectacle qu'offrait, hier, l'école primaire Lamri du lotissement Sidi Ahmed à Skikda, était aussi impressionnant que déplorable.Le glissement de terrain qui s'était produit dans la nuit de jeudi dernier a carrément emporté le mur clôturant l'établissement et de parvenir même, à certains endroit aux portes des classes. «On a décidé de ne pas envoyer nos gosses à cette école. D'ailleurs, qui pourrait étudier dans de telles conditions '», ont soutenu des parents d'élèves.Sur place, les habitants ne savent désormais pas s'il leur fallait se soucier des demeures restées comme suspendues, suite à l'éboulement, ou plutôt pour le devenir de leur progéniture. «On a alerté à maintes reprises les responsables concernés pour attirer leur attention quant aux dangers réels de glissements de terrains qui menacent encore notre lotissement, mais c'est toujours quand le malheur arrive qu'ils se manifestent», témoigne un des habitants.Chose que confirme le président de l'association du lotissement qui évoque une récente lettre envoyée au P/APC. Et un autre d'enchainé: «les services de l'urbanisme de la commune et ceux du CTC sont absents. Ici on a l'impression que tout le monde peut construire comme il veut, quitte à mettre en danger les autres. C'est une anarchie foncière». Profitant de notre déplacement, des enseignants témoignent que la catastrophe qui vient d'arriver n'était en fait que la partie visible de l'Iceberg.Le mal serait beaucoup plus profond. «On enseigne ici et il nous est arrivé de voir des sangliers rôder devant le portail de l'établissement et je ne vous parlerai pas des meutes de chiens. Nous vivons dans le risque depuis des années», affirment l'un d'eux. Ainsi, 240 enfants, dont 55 devant présenter leurs examens de 5ème, restent chez eux car ils n'ont pas le choix. -Rencontré sur place, le directeur de l'Education de la wilaya, venu s'enquérir de plus près de la situation, nous a apporté ces éclaircissements sur l'avenir.Il dira : «Nous n'allons pas laisser ces enfants sans scolarité. On va agir le plutôt possible à la lumière des propositions du CTC. A notre niveau, on retient l'option de délocaliser, momentanément, ces enfants vers d'autres établissements, le temps de sécuriser l'école et son environnement immédiat».
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Posté Le : 04/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khider Ouahab
Source : www.elwatan.com