Des habitations menacées d?effondrement
Les habitants de la cité des 116 logements évolutifs aidés de Didouche Mourad, attribués en 2000 dans le cadre du programme de wilaya, ne sont pas au bout de leurs peines. Une dizaine d?habitations est, en effet, menacée d?effondrement suite à un important glissement de terrain provoqué par la construction en juillet 2001, d?une briqueterie en contrebas de leur lotissement. L?association El Moustaqbel, représentant les habitants de la cité, n?a cessé depuis d?alerter l?opinion publique sur le danger omniprésent guettant les résidants de la cité. Il nous a été donné d?ailleurs de constater sur place que lesdits travaux de terrassement ont fortement fait bouger le sol, de nature argileuse, mettant en danger d?écroulement immédiat dix logements numérotés du 58 au 67. Dans leur PV n° 311 du 22 avril 2004, les représentants de la direction de l?urbanisme et de la construction de la wilaya de Constantine, après s?être déplacés sur les lieux en présence de membres de la daïra de Hamma Bouziane et de l?APC de Didouche Mourad, reconnaissent explicitement avoir constaté des dégradations au niveau du talus situé en contrebas des logements, causées par les travaux de terrassement en grande masse de l?unité de briqueterie Safcer. A l?issue de cette visite, la direction de l?urbanisme a d?ailleurs préconisé des mesures urgentes, afin de parer au plus pressé, en l?occurrence, la construction d?un mur de soutènement. Selon les représentants de l?association El Moustaqbel, la construction de ce mur a bel et bien été entamée par la briqueterie Safcer en mai 2006, mais les travaux ont brusquement été interrompus avant l?achèvement du mur au mois d?août. Depuis, l?état des logements n?a cessé de se détériorer, et l?effondrement de plusieurs logements est à craindre. Les représentants des locataires de cette cité se disent, en outre, ouverts à toutes les propositions, y compris au transfert des habitants des constructions menacées vers un autre site, en précisant que, lors de la visite du wali en mai 2005, ce dernier les a chargés de soumettre une proposition de choix de terrain concrète, pouvant servir à l?implantation d?une dizaine de logements évolutifs, en l?occurrence, ceux concernés directement par le glissement de terrain, en compensation des habitations considérées par leurs propriétaires comme étant dans un état de dégradation avancé. Une correspondance datée du 9 mars a été alors adressée au président de l?APC de Didouche Mourad, dans laquelle l?association soumet la proposition de reconstruction de dix logements sur le terrain d?assiette ayant servi à l?ex-base de vie Sonatiba, appuyée par un plan d?implantation, prenant en compte les avantages que présente le site choisi en matière de coûts au vu de sa configuration ( situé sur un terrain plat), ou en matière de viabilisation (VRD, raccordement au réseau AEP, et électricité). Cette proposition, aussi bien que plusieurs correspondances et demandes d?audience adressées au wali en juin 2006 et février 2007, demeurent sans suite, nous précisera le président de l?association El Moustaqbel . Notre interlocuteur dira en guise de conclusion : « Après avoir frappé à toutes les portes, en vain, certains d?entre nous, par crainte d?un effondrement des habitations, ont préféré déménager et vivent désormais chez des proches, alors que nous avons tout investi dans ces logements. Les solutions existent, pour peu que les autorités concernées, notamment l?APC de Didouche Mourad, veuillent bien nous écouter. Nous sommes prêts à étudier toute proposition de relogement sérieuse ». Soulignons, par ailleurs, que nos tentatives pour joindre le P/APC de Didouche Mourad sont restées vaines.
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Posté Le : 08/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : F. Raoui
Source : www.elwatan.com