Algérie

« Gica necommunique pas assez » ENTRETIEN AVEC Abdelmadjid Dennouni, président de l'Ugeoa



« Gica necommunique pas assez »                                    ENTRETIEN AVEC Abdelmadjid Dennouni, président de l'Ugeoa

Midi Libre : Le ciment semble être l'un des chaînons manquants de la construction...
Abdelmadjid Dennouni : Ce n'est pas tout à fait le propos. Rien que pour les cimenteries publiques qui sont une douzaine, les pouvoirs publics sont engagés dans ce secteur depuis le premier quinquennat (1992). S'agissant de la demande, il est vrai que l'offre du ciment proposée par les entreprises publiques est de 18.000 tonnes par an. La demande étant de 20.000 tonnes par an. Pour combler ce manque, ces mêmes pouvoirs ont décidé d'investir 7.600 millions USD pour permettre aux cimenteries publiques d'ajouter 3 millions de tonnes par an. Sur la production du ciment, il faut savoir que pour aller dans le sens de la promotion de cette production, Gica ambitionne de lancer deux autres cimenteries. L'une est attendue à Béchar avec une capacité de production de 2 millions de tonnes par an et l'autre à Djelfa. Pour celle-ci, le volume de production prévu est d'un million de tonnes par an. Pour faire sortir ce projet de terre, plusieurs sociétés, à l'instar du groupe Sonatrach, ont décidé de se lancer dans l'aventure pour produire et satisfaire la demande. Il se trouve que ce marché est victime de la spéculation, laquelle est un problème économique qu'il faut impérativement régler par des mécanismes économiques. Comment dans ce cas de figure ' En libérant les prix de vente au niveau national et l'aligner sur le marché international.
Alors que le feu vert est donné depuis avril 2011 pour promouvoir la production nationale avec un appui financier en monnaies sonnantes et trébuchantes, cette production n'arrive toujours pas à satisfaire la demande nationale...
S'agissant toujours de la production de ciment, les pouvoirs publics ont lancé un vaste programme durant le quinquennat 2010-2014 pour satisfaire la demande. Cette demande sera effectivement satisfaite à l'horizon 2014, en attendant, le gouvernement a décidé d'importer un million de tonnes par an et quelques opérateurs économiques ont décidé de se lancer aussi timidement dans ce marché d'importation...
Pourquoi cette timidité des opérateurs privés '
Parce que Gica ne communique pas. Nous ne connaissons pas le niveau de la production en temps voulu. Si bien que nous voulons qu'il y ait concertation. Nous souhaitons consulter les utilisateurs pour écouter, d'une part, les doléances des uns et des autres, et anticiper la spéculation. Pour y arriver, nous demandons d'étudier ce marché avec les opérateurs afin d'établir ensemble un programme d'évaluation. En ce sens, je peux vous confirmer qu'on est à même de faire des propositions aux pouvoirs publics en rapport avec le secteur
In fine, le grand perdant est le contribuable ; il importe le plus gros et paie pour produire...
Il y a plusieurs perdants. A savoir le citoyen puisqu'il est bénéficiaire du logement, de l'école, etc. S'ensuit le contribuable pour les causes que vous avez citées et l'opérateur économique qui n'a pas les clauses d'actualisation et de révision des prix, ce qui empêche, aussi, l'entrepreneur de s'approvisionner du marché formel. Etant rattrapé par la durée du contrat, il est obligé de recourir au marché noir (sans facture ce qui va se répercuter sur sa propre fiscalité) pour livrer dans les temps l'ouvrage.
L'on déduit aussi qu'il en va également de la qualité du travail. Ce manque de matériaux peut se répercuter sur la qualité du béton armé et donc de la sécurité de la construction...
C'est pourquoi l'on assiste et l'on voit beaucoup de contentieux entre entrepreneurs et maîtres de l'ouvrage faute d'application des règles d'actualisation des prix des matériaux de construction
Midi Libre : Le ciment semble être l'un des chaînons manquants de la construction...
Abdelmadjid Dennouni : Ce n'est pas tout à fait le propos. Rien que pour les cimenteries publiques qui sont une douzaine, les pouvoirs publics sont engagés dans ce secteur depuis le premier quinquennat (1992). S'agissant de la demande, il est vrai que l'offre du ciment proposée par les entreprises publiques est de 18.000 tonnes par an. La demande étant de 20.000 tonnes par an. Pour combler ce manque, ces mêmes pouvoirs ont décidé d'investir 7.600 millions USD pour permettre aux cimenteries publiques d'ajouter 3 millions de tonnes par an. Sur la production du ciment, il faut savoir que pour aller dans le sens de la promotion de cette production, Gica ambitionne de lancer deux autres cimenteries. L'une est attendue à Béchar avec une capacité de production de 2 millions de tonnes par an et l'autre à Djelfa. Pour celle-ci, le volume de production prévu est d'un million de tonnes par an. Pour faire sortir ce projet de terre, plusieurs sociétés, à l'instar du groupe Sonatrach, ont décidé de se lancer dans l'aventure pour produire et satisfaire la demande. Il se trouve que ce marché est victime de la spéculation, laquelle est un problème économique qu'il faut impérativement régler par des mécanismes économiques. Comment dans ce cas de figure ' En libérant les prix de vente au niveau national et l'aligner sur le marché international.
Alors que le feu vert est donné depuis avril 2011 pour promouvoir la production nationale avec un appui financier en monnaies sonnantes et trébuchantes, cette production n'arrive toujours pas à satisfaire la demande nationale...
S'agissant toujours de la production de ciment, les pouvoirs publics ont lancé un vaste programme durant le quinquennat 2010-2014 pour satisfaire la demande. Cette demande sera effectivement satisfaite à l'horizon 2014, en attendant, le gouvernement a décidé d'importer un million de tonnes par an et quelques opérateurs économiques ont décidé de se lancer aussi timidement dans ce marché d'importation...
Pourquoi cette timidité des opérateurs privés '
Parce que Gica ne communique pas. Nous ne connaissons pas le niveau de la production en temps voulu. Si bien que nous voulons qu'il y ait concertation. Nous souhaitons consulter les utilisateurs pour écouter, d'une part, les doléances des uns et des autres, et anticiper la spéculation. Pour y arriver, nous demandons d'étudier ce marché avec les opérateurs afin d'établir ensemble un programme d'évaluation. En ce sens, je peux vous confirmer qu'on est à même de faire des propositions aux pouvoirs publics en rapport avec le secteur
In fine, le grand perdant est le contribuable ; il importe le plus gros et paie pour produire...
Il y a plusieurs perdants. A savoir le citoyen puisqu'il est bénéficiaire du logement, de l'école, etc. S'ensuit le contribuable pour les causes que vous avez citées et l'opérateur économique qui n'a pas les clauses d'actualisation et de révision des prix, ce qui empêche, aussi, l'entrepreneur de s'approvisionner du marché formel. Etant rattrapé par la durée du contrat, il est obligé de recourir au marché noir (sans facture ce qui va se répercuter sur sa propre fiscalité) pour livrer dans les temps l'ouvrage.
L'on déduit aussi qu'il en va également de la qualité du travail. Ce manque de matériaux peut se répercuter sur la qualité du béton armé et donc de la sécurité de la construction...
C'est pourquoi l'on assiste et l'on voit beaucoup de contentieux entre entrepreneurs et maîtres de l'ouvrage faute d'application des règles d'actualisation des prix des matériaux de construction




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