Algérie

Ghoulamallah veut encadrer les pratiques du «Tahadjoud» et de l’«Eatikaf»



Les mosquées sous haute surveillance A moins de dix jours de la fin du mois sacré de Ramadhan, la mosquée redevient un centre d’intérêts pour les fidèles qui, en plus des cinq prières et des «Tarawihs», y élisent carrément domicile, enfreignant ainsi la loi.  C’est pourquoi, le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs est intervenu, hier, pour mettre le holà à la pratique des prières de «Tahajoud» et de l’»Eatikaf» en vogue la nuit dans beaucoup de mosquées sur le territoire national. Pour le «Tahajoud», cette pratique consiste à prier à partir de 3h du matin sans discontinuer jusqu’à l’aube (Qiam Alil) à pleins décibels dans de nombreuses mosquées, avec tout ce que cela suppose comme désagrément pour les riverains qui ont du mal à dormir. La seconde pratique -»l’Eatikaf»- consiste en un isolement d’ascèse du fidèle dans une mosquée durant les dix derniers jours du jeûne, consacré exclusivement à l’adoration de Dieu pour espérer avoir la rédemption le jour du jugement dernier d’après le texte sacré. Bien que cette pratique soit parfaitement citée dans le Coran, élire domicile dans une mosquée n’est pas forcément une bonne chose par les temps qui courent. En effet, La maison de Dieu est un endroit de prédilection pour les terroristes qui pourraient y séjourner et, partant, être une source de grand danger pour les populations. Et c’est, à juste titre, la grande appréhension du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs qui craint la transformation de ces soirées de dévotion et de prière en des conclaves pour des chefs terroristes qui pourraient y préparer sereinement des attentats. Pour ce faire, le département de Bouabdallah Ghoulamallah a réagi, hier, par la voix de son conseiller à la communication, Abdallah Tamine, en interdisant formellement le recours à ces pratiques sous réserve d’une supervision des directions des Affaires religieuses de wilayas et sous la responsabilité des imams. Instruction a, donc, été transmise aux 48 directions des Waqfs d’adopter comme ligne de conduite, «rigueur et fermeté contre ces pratiques conformément au statut des mosquées», lit-on dans le communiqué rendu public, hier. Aussi, le chargé de communication du ministère a interdit expressément l’usage de haut-parleur dans les mosquées durant l’accomplissement de la prière du «Tahajoud». S’agissant des fidèles intéressés par «l’Eatikaf», le ministère précise qu’ils sont tenus de remettre aux services de sécurité territorialement compétents, «les photocopies de leurs cartes d’identité». Il est clair que les autorités voudraient encadrer ces pratiques pour mettre la mosquée à l’abri des mauvaises surprises. Ceci d’autant plus que l’aveu récent d’un repenti, selon lequel l’imam d’une mosquée algéroise était son inspirateur au «Djihad», incite plus que jamais à plus de vigilance.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)